L'affaire WikiLeaks: retour sur une volte-face judiciaire
A l'origine de cette affaire, une information diffusée hier matin en urgence dans les médias du monde entier: le fondateur de WikiLeaks est recherché en Suède pour viol. Très vite Julian Assange dément cette accusation et s'interroge; “Pourquoi ces accusations tombent-elles maintenant ? Ca
c'est une question intéressante.”
Ce matin le Parquet s'explique donc dans un communiqué:
“Les informations dont disposait (le procureur en chef) Eva Finné pour se décider samedi étaient plus nombreuses que celles auxquelles avait accès le procureur de permanence vendredi soir”.
Et dans un entretien publié dimanche par le tabloïd Expressen qui a révélé
l'affaire, la procureure de permanence Maria Häljebo Kjellstrand assure qu'elle "ne regrette en rien (sa) décision": “J'ai reçu un rapport de la police qui m'a semblé suffisant pour l'arrêter.
Vendredi soir, j'ai reçu un appel de la police me décrivant ce que les femmes avaient dit. L'information que j'ai reçue était si convaincante que j'ai pris ma décision”.
Une procédure pour viol qui a donc été abandonnée, sans explications.
"On m'avais mis en garde contre des pièges sexuels"
Julian Assange revient lui aussi sur cette affaire dans le tabloïd suédois Aftonbladet. Et il met en cause le Pentagone:
“Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais on nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire... En plus, on m'avait mis en garde contre des pièges sexuels”. Dans lesquels il serait tombé? “Peut-être, peut-être pas”.
Malgré la levée de l'avis de recherche, Julian Assange estime que cette accusation fera de "de gros dégâts" pour WikiLeaks.
“Il y a eu des titres (dans les médias) dans le monde entier sur le fait que
j'étais suspecté de viol (...) Et je sais par expérience que les ennemis de
WikiLeaks continuent de trompeter les choses même après qu'elles ont été
démenties”.
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