Julian Assange craint pour sa vie
"The threats against our lives are a matter of public record", "les menaces de mort à notre encontre sont de notoriété publique" répond Julian Assange à un internaute qui lui demande s'il craint pour sa vie. L'ennemi public numéro 1 de nombreux pays agacés par les révélations de son site Wikileaks participe à un forum sur le site du quotidien britannique The Guardian.
Les fuites de Wikileaks n'en finissent pas de provoquer des réactions de chefs d'Etats partout dans le monde. Au total 250.000 câbles américains mis en ligne dont environ 800 publiés, qui empoisonnent les relations entre ambassades. On imagine l'ambiance au Kremlin depuis la publication de celui qui décrit un Medvedev dominé par son Premier ministre et prédécesseur Vladimir Poutine et voit dans la Russie un pays gangréné par la corruption. De quoi faire grincer des dents dans les ambassades.
Les internautes ont donc interrogé l'Australien sur sa perception des conséquences de ces fuites. Julian Assange reconnaît que Wikileaks joue un "rôle global, comme lorsqu'il a pesé sur les résultats des dernières élections générales au Kenya".
Assange dérange. Depuis le 18 novembre un mandat d'arrêt suédois a été lancé par Interpol. Il est soupçonné par le parquet suédois de viol, violences sexuelles et contrainte illégale. Selon le quotidien britannique The Independent, Julian Assange se trouverait en Grande-Bretagne et aurait fourni ses coordonnées à la police britannique à son arrivée dans le pays en octobre.
Mais l'Agence britannique de lutte contre le crime organisé (Soca) se refusait à l'arrêter, car, toujours selon The Independent, elle avait besoin d'éclaircissements concernant le mandat d'arrêt européen lancé par des procureurs suédois. C'est désormais chose faite : la Suède a renvoyé le mandat d'arrêt international complété des éléments réclamés par la police britannique, a annoncé une porte-parole du Parquet. La BBC prévoit, elle, une arrestation imminente de Julian Assange.
Caroline Caldier, avec agences
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