Cet article date de plus de huit ans.

L'embauche de Barroso chez Goldman Sachs était une erreur mais pas une violation, selon le comité d'éthique de l'UE

Ce comité avait été saisi en septembre face à la vague d'indignation déclenchée par l'arrivée de José Manue Barroso au sein de la banque d'affaire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
José Manuel Barroso, le 28 octobre 2016 à Varsovie (Pologne).  (ALEXEY VITVITSKY / SPUTNIK / AFP)

Pas de sanction pour José Manuel Barroso. L'ancien président de la Commission européenne n'a en effet pas violé les règles "d'intégrité et de réserve" de l'Union européenne en acceptant un poste au sein de la banque d'affaires Goldman Sachs. En revanche, son choix est peu judicieux, a estimé le comité d'éthique de l'UE dans un avis publié lundi 31 octobre.

"Sur la base des informations fournies par M. Barroso (...) et considérant le Code de conduite pour les commissaires, il n'y a pas d'éléments suffisants pour établir une violation du devoir d'intégrité et de réserve", conclut l'instance, dont l'avis est non-contraignant.

Ce comité avait été saisi en septembre par la Commission elle-même face à la vague d'indignation déclenchée par l'arrivée de l'ancien chef de l'exécutif européen (2004-2014) chez Goldman Sachs, une institution qui était au cœur de la crise des "subprimes" et celle de la dette grecque.

Pas d'entorse au règlement 

"M. Barroso aurait dû être conscient et informé qu'en agissant ainsi, il déclencherait des critiques et risquerait de nuire à la réputation de la Commission, et de l'Union en général", soulignent les auteurs dans leur avis. Pour autant, cette tempête médiatique, si elle est "certainement une indication pertinente", "n'est pas suffisante en elle-même" pour conclure que les règles éthiques ont été violées, poursuit le rapport, qui note que Goldman Sachs exerce dans le respect des lois.

Les règles imposent en effet une "période de refroidissement" de 18 mois aux anciens commissaires, durant laquelle ils doivent demander une autorisation à leur ancien employeur pour rejoindre un groupe privé. Cette période a été respectée, rappelle le comité. La Commission européenne actuelle va maintenant se donner le temps d'examiner les conclusions du comité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.