Il n'avait rien dit de son avenir politique lors de sadémission du poste de chef du gouvernement italien il y a une semaine maisn'avait pas caché sa colère d'avoir perdu la majorité parlementaire sur sonprogramme de réformes. Cette fois, Mario Monti a décidé de se dévoiler ce vendredi à la sortie d'une réunion avec des responsables de partis centristes.L'ancien commission européen annonce qu'il mènerait une coalition de partis centristes en vue des législatives des 24 et 25 février prochains : "J'accepte d'assumer le rôle de chef de la coalition et je m'engagerai pour garantir le succès de cette opération ".L'Europe et les réformesMario Monti ne peut pas être élu lors de ces élections législatives car il est sénateur à vie. Mais avec sa déclaration, il se pose ainsi en troisième homme face à une gauche favoriteaux législatives et au revenant Silvio Berlusconi, de plus en plus isolé àdroite de l'échiquier. D'après un sondage réalisé cette semaine, une coalition centriste pourrait recueillir entre 11 et 15% des voix."Le clivage traditionnel droite-gauche a une valeurhistorique et symbolique ", a-t-dit à l'issue d'une rencontre avec desresponsables centristes. Mais, d'après l'ancien Commissaire européen, "ilne reflète pas la véritable alliance dont l'Italie a besoin et qui tourneautour de l'Europe et des réformes ".