Impasse politique en Belgique
L’homme politique le plus populaire de Belgique a démissionné. Depuis cinq semaines, Yves Leterme essayait de mettre d’accord les libéraux et les chrétiens démocrates, aussi bien flamands que francophones, soit quatre partis. Il devait former une coalition de centre droit, baptisé l’orange bleue, les couleurs des deux formations politiques.
Chrétien démocrate flamand, il avait été désigné par le roi comme « formateur », puisque son parti était arrivé en tête des élections législatives de juin. Une fonction qui devait déboucher sur un poste de premier ministre.
Flamands et francophones n'ont pas pu s'entendre. Ils s’accusent mutuellement d’avoir fait échouer les négociations. Les partis francophones accusent Yves Leterme de privilégier des revendications d'autonomie pour les flamands, au lieu de négocier.
Le roi Albert II doit maintenant décider de la suite des événements. Au lieu de nommer un nouveau formateur, il pourrait nommer deux négociateurs, l’un francophone, l’autre néerlandophone, pour désamorcer la crise. Pour l'instant, il consulte quelques ministres, considérés comme les "sages" du royaume.
La Belgique est habituée à de telles difficultés. En 1987, il a fallu six mois pour former un gouvernement. Mais cette fois-ci, la situation semble plus compliquée. « On ne voit pas très bien quels seraient les éléments de consensus permettant aux flamands et aux francophones d’avancer sans perdre la face », explique Jean Faniel, politologue. Il va jusqu’à envisager une scission de la Belgique.
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