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«I comb Jesus», cinq récits graphiques sur l’Afrique de Jean-Philippe Stassen

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
En janvier 2015, les éditions Futuropolis publient «I comb Jesus»(Je peigne Jésus), la dernière «bande dessinée», ou plus exactement le dernier reportage-graphique du dessinateur belge Jean-Philippe Stassen. Ce livre, composé de cinq histoires écrites de juillet 2007 à septembre 2013, nous raconte sans complaisance une Afrique vraie, loin des clichés.

Jean-Philippe Stassen s’est livré à un véritable travail de journaliste sur ce continent et sa diaspora. Ces récits, mêlés à des souvenirs de voyage, se déroulent au Rwanda, au Congo, en Espagne, au Maroc, en Belgique ou en Afrique du Sud. Au-delà des dessins, d’une grande beauté graphique, ce qui fait aussi l’intérêt de ces planches, toujours pleine de tendresse et d’ironie, est avant tout la force du récit.
 
Certaines de ces histoires ont déjà publiées dans XXI et La revue dessinée.

L’ambition de Jean-Philippe Stassen est de nous raconter l’Afrique d’une façon différente, de parler de ceux qui y vivent. Qu’ils évoquent l’exil, la guerre, l’art ou l'amour, tous racontent leurs vies prises dans le maelström de la grande Histoire. Enfants-soldats, rescapés du génocide rwandais, Congolais installés à Bruxelles, migrants à Gibraltar ou Johannesburg, artistes sud-africains… A tous, Jean-Philippe Stassen donne la parole.
  (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Ce reportage a été effectué en juillet, août et septembre 2007 en Belgique, en France, en Espagne et au Maroc. Il a été publié une première fois dans le numéro hiver 2008 de la revue XXI sous le titre Les visiteurs de Gibraltar. Depuis, quelques migrants tentent de franchir les barrières qui isolent les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla du reste du continent africain. Dans le même temps, les grands chamboulements qu'ont connus les mondes arabe (à l'exception notable du Maroc et de l'Algérie) et musulman ont profondément modifié l'économie et la géographie des migrations en Méditerranée. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Ce reportage a été effectué en décembre 2009 et janvier 2010 en Belgique et en République démocratique du Congo. Il a été publié une première fois dans le numéro été 2010 de XXI sous le titre L’étoile d’Arnold. Depuis, Arnold a fui la République démocratique du Congo et a obtenu le statut de réfugié politique en Ouganda. Il attend de pouvoir s’installer légalement en Amérique du Nord. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Ce reportage a été effectué en mars et avril 2013 en Belgique. Il a été publié une première fois en septembre 2013 dans le premier numéro de La revue dessinée sous le titre Belge Congo. Depuis, Bart de Wever a été élu bourgmestre (maire) d’Anvers, et il n’a repris qu’une petite dizaine de kilos sur la soixantaine que son régime diététique lui avait fait perdre. Son parti, la N-VA, est arrivé en tête aux dernières élections générales belges. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Ce reportage a été effectué en juin et juillet 2012 au Rwanda et en France. Il a été publié une première fois dans le numéro automne 2012 de XXI sous le titre Les revenants. Depuis, le Mouvement du 23 mars (M23) a été défait par l’armée régulière congolaise, avec l’appui des casques bleus de l’ONU. Certains esprits taquins s'’amusent à présenter cet événement comme la première véritable victoire de troupes congolaises depuis la bataille de Tabora en 1916. Lors de cette bataille, la Force publique commandée par le général Tombeur battit les soldats de l’Afrique orientale allemande. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Ce reportage a été effectué en septembre 2013 en Afrique du Sud. Il a été publié une première fois dans le numéro printemps 2014 de XXI sous le titre Afrique du Sud : L’école de l’art. Depuis, Nelson Mandela est mort, et les dernières élections ont sans surprise reconduit au pouvoir l’ANC de Jacob Zuma. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Né en 1966, Jean-Philippe Stassen est un journaliste-dessinateur. Grand voyageur, c’est un passionné d’Afrique. Comme l’écrit dans la préface de l’album Beata Umubyeyi-Mairesse, une jeune femme réchappé du conflit rwandais et ami de longue date du dessinateur, il est «à l'exact opposé du ‘Blanc’ auquel on s'est habitués, sous nos latitudes, celui qui raconterait un continent-pays cliché, entre compassion rédemptrice et condescendance moralisante».
Si comme Hergé, Jean-Philippe Stassen est dessinateur et Belge, leurs démarches sont pourtant strictement opposées. «Hergé plaquait les clichés de son époque sur un pays qu’il n’avait jamais visité», explique-t-il. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)

 
Son premier livre, réalisé avec son complice Denis Lapière, Le Bar du vieux Français (Dupuis) est paru en 1993. Cet album est souvent considéré comme fondateur car tous les thèmes qu’affectionne l’auteur, le voyage, la difficulté de s’intégrer à une culture, le poids des traditions y sont déjà présents. Cet album a remporté de nombreux prix. (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
BoDoï - Le quotidien - David Fournol  (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)
Gilles Ciment et Thierry Groensteen - Virginie Herz (France 24) - Jean-François Cadet (rfi) – la BNF (Jean-Philippe Stassen/Futuropolis)

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