Cet article date de plus d'onze ans.

HSBC : ouverture d'une enquête sur le démarchage des clients français

Le parquet de Paris a ouvert ce mardi une information judiciaire contre X pour savoir dans quelles conditions des dizaines de contribuables français ont pu ouvrir des comptes HSBC à Genève. Il s'agit notamment de voir s'il a eu du démarchage bancaire illicite.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est un énième épisode de l'affaire de la "liste
Falciani", du nom de cet ancien employé de HSBC à Genève qui a dévoilé en
2009 des milliers d'informations sur des comptes occultes en Suisse. Après
avoir engagé des poursuites contre une soixantaine de présumés fraudeurs, le
parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête sur le recrutement de ces
clients par la banque.

L'information judiciaire est ouverte pour "démarchage
bancaire ou financier illicite, complicité de ce délit, blanchiment en bande
organisée de fonds obtenus à l'aide d'un démarchage illicite, blanchiment de
fraude discale en bande organisée
".

Le "shadow banking" à la loupe

Les enquêteurs devraient notamment se
pencher sur les dizaines de comptes ouverts par des employés d'HSBC Patrimoine.
"S'agissait-il de comptes pour tiers ? ", s'interrogeait le procureur
Eric de Montgolfier, un temps en charge de l'enquête, lors de son audition devant une commission
d'enquête parlementaire sur la fraude fiscale. Plus largement, il s'agit de se pencher sur le "shadow banking", soit l'ensemble des techniques qui permettent de masquer l'ouverture d'un compte à l'étranger. 

"C'est un pas important qui va jeter une lumière
indispensable sur une face cachée de HSBC et sur les manipulations qui ont eu
lieu
", se réjouit William Bourdon, l'un des avocats d'Hervé Falciani.
L'ex-employé est lui-même sous le coup de poursuites en Suisse pour violation
du secret bancaire. Il est actuellement réfugié en Espagne où le ministère
public s'oppose à son extradition.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.