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Hongrie : large victoire du populiste Viktor Orban aux législatives, l'extrême droite progresse

Le parti du Premier ministre devrait conserver au Parlement la "super-majorité" qui lui a permis, après un changement de la Constitution, de faire voter 850 lois sans débat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, salue ses soutiens à Budapest après la victoire de son parti aux élections législatives, le 6 avril 2014. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Après quatre années au pouvoir, la victoire reste large, mais moins importante que lors du précédent vote. Le parti conservateur du Premier ministre populiste Viktor Orban a remporté les élections législatives hongroises dimanche 6 avril, tandis que le parti d'extrême droite Jobbik a nettement progressé.

Selon les résultats partiels reposant sur le dépouillement de 93,12% des bulletins, Vitkor Orban, homme fort de cet ancien pays du bloc communiste, recueille 44,61% des voix avec son parti Fidesz, contre 52,7% au précédent scrutin. Le parti d'extrême droite, antisémite, et anti-roms Jobbik gagne du terrain avec 20,66%, derrière l'alliance de la gauche et libérale. Mal organisée et peu audible durant la campagne, elle n'obtient que 25,73%.

Quatre années de règne sans partage

"Nous pouvons dire en toute sécurité que nous avons gagné", a lancé Viktor Orban à la foule de ses partisans, avant de savoir si son parti conserverait ou non la "super-majorité" qui lui a permis, après un changement de la Constitution introduit lors de son premier mandat, de faire voter 850 lois sans débat au Parlement.

En quatre ans, son parti a muselé toutes les institutions et les contre-pouvoirs du pays, comme les médias et la justice, mais aussi l'économie et même la culture. Sans que ni les manifestations populaires, ni les rappels à l'ordre de Bruxelles, ni les critiques des Etats-Unis ne parviennent à le brider. Le Fidesz a aussi réformé de fond en comble le système électoral, pour mettre toutes les chances de son côté.

Seul parti à ne pas avoir publié un programme de campagne, il a surtout mis en avant la baisse de plus de 20% des prix de l'énergie domestique, imposées aux distributeurs depuis 2013. Cet allègement des factures, très populaire, a fait oublier les hausses d'impôts des années précédentes. 

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