Cet article date de plus de treize ans.

Heurts entre jeunes et policiers à Athènes

Les policiers grecs ont fait usage de gaz lacrymogènes contre quelque 3.000 jeunes qui manifestaient dans le centre d'Athènes à l'occasion du second anniversaire de la mort d'un des leurs, qui avait déclenché les pires émeutes en Grèce depuis des décennies. _ Les manifestants, dont la plupart étaient cagoulés, ont lancé des pierres, bouteilles et autres projectiles aux policiers. Ils ont aussi dégradé et brisé des vitrines.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/Yiorgos Karahalis)

Les jeunes se sont affrontés aux policiers devant les hôtels de luxe de la place Syntagma, près du Parlement.
Des petits groupes casqués et cagoulés s'en sont pris à coup de pierres et barres en bois aux vitrines de banques et magasins, la plupart toutefois recouvertes de volets de métal.
Les forces anti-émeutes les ont fait reculer, coupant en deux le gros du cortège.
Les manifestants ont ensuite poursuivi leur marche vers le siège du rectorat.
Ils ont défilé aux cris de “La Grèce n'est pas un protectorat”, en référence à l'austérité imposée au pays par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange de son sauvetage financier.“Dehors le FMI”, proclamaient aussi des banderoles.

Ces manifestations interviennent alors que qu’il y a deux ans, Alexis Grigoropoulos, un jeune homme de 15 ans était tombé sous les balles de policiers. La mort de ce jeune avait déclenché de violentes émeutes qui avaient paralysé Athènes durant des semaines.
Deux policiers ont été reconnus coupables de sa mort cette année.
_ Au cours du week-end dernier, six personnes ont par ailleurs été arrêtées en Grèce, dont deux soupçonnées d'appartenir à un groupe extrémiste anarchiste, après la découverte de caches d'armes lors de perquisitions menées samedi et dimanche dans plusieurs villes.

Le contexte social est aussi tendu avec la grave crise économique que traverse le pays et les mesures d'austérité adoptées pour lutter contre les déficits publics.
Une grève générale de 24 heures dans les secteurs privé et public est prévue pour le 15 décembre, la neuvième depuis le début de l'année.

Mikaël Roparz, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.