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H. Van Rompuy a a rejeté la proposition de N. Sarkozy de créer un gouvernement économique de la zone euro

"Nous devons éviter de créer des lignes de fracture entre les 16 pays de la zone euro et les 27 de l'UE", a estimé le président de l'UE à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles."Il n'y a pas besoin de créer de nouvelles institutions, il s'agit de mieux travailler ensemble", a-t-il insisté.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
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Herman Van Rompuy et Nicolas Sarkozy lors Conseil européen à Bruxelles, le 25 mars 2010. (AFP - Georges Gobet)

"Nous devons éviter de créer des lignes de fracture entre les 16 pays de la zone euro et les 27 de l'UE", a estimé le président de l'UE à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles.

"Il n'y a pas besoin de créer de nouvelles institutions, il s'agit de mieux travailler ensemble", a-t-il insisté.

Une manière de siffler la fin du débat sur la gouvernance économique des "27".

Les dirigeants de la zone euro pourront tenir des réunions "si nécessaire et sous ma présidence", a-t-il dit, alors que la presse française prête à Nicolas Sarkozy l'ambition de diriger de telles réunions.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le premier ministre britannique David Cameron et le chef du gouvernement polonais Donald Tusk ont également critiqué la proposition française. Pendant longtemps, Nicolas Sarkozy a milité pour doter la zone euro d'un gouvernement économique qui lui soit propre, avec président et secrétariat en appui.

Dès lundi, confronté à l'opposition de l'Allemagne, le président français avait déjà dû faire marche arrière : le gouvernement économique européen concernera les 27 pays de l'UE.
La chancelière allemande Angela Merkel l'a clairement répété jeudi à Bruxelles. "Il est clair pour tous que cela devrait, et que cela doit se faire au niveau des 27 Etats membres de l'UE", a-t-elle dit à la presse.

A l'issue du sommet, Nicolas Sarkozy a tenté jeudi de faire contre mauvaise fortune bon coeur. "L'Europe doit progresser étape par étape, j'observe que les mots de gouvernement économique ne sont plus des mots tabous, ce n'était pas le cas il y a quelques mois", a-t-il dit.

"Je trouve que cela progresse", a estimé le président français en admettant cependant que "cela progresse plus à 27 qu'à 16". "Je tiens tellement à l'idée de gouvernement économique que je suis prêt à convenir qu'un gouvernement économique à 27, c'est quelque chose qui est bien plus positif que la vague gouvernance économique dont on parlait" auparavant, a-t-il ajouté.

Le terme de "gouvernement" européen continue toutefois à susciter des craintes. La présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité, a ainsi estimé à Bruxelles qu'il fallait parler "de gouvernance économique et non de gouvernement économique, cela fait une énorme différence".

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