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Grèce: les consultations pour former un gouvernement toujours dans l'impasse

Les trois leaders politiques (ND, Pasok, Syriza) ont quitté le palais présidentiel en début d'après-midi sans se mettre d'accord pour arracher la constitution d'un gouvernement de coalition. Les consultations avec d'autres dirigeants politiques se poursuivent.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Le président Carolos Papoulias a reçu 90 minutes en fin de matinée les dirigeants de la droite, du parti de gauche radical anti-austérité Syriza et les socialistes pour tenter de les convaincre de former un gouvernement de coalition.
Mais cette première réunion a abouti à "une impasse ", a déclaré à la sortie le leader socialiste du Pasok, Evangelos Vénizélos, qui a dit avoir encore toutefois "un optimisme limité ", avec l'espoir d'un éventuel accord avec le petit parti de gauche pro-européen Dimar.

De son côté, le leader conservateur de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, a assuré que Syriza avait à nouveau refusé de participer à, et même de simplement soutenir, un gouvernement de coalition, même si celui-ci s'engageait à "renégocier " l'accord avec les créanciers du pays, UE et FMI, qui ont exigé une sévère cure d'austérité. "Syriza refuse non seulement d'accepter la formation d'un gouvernement viable mais même d'accorder son vote à un gouvernement qui renégocierait les termes de l'accord ", a poursuivi le leader conservateur.
Le leader de Syriza, Alexis Sipras, a pour sa part affirmé que Pasok, ND et un troisième parti, vraisemblablement le petit parti Gauche démocratique pro-européen Dimar, s'étaient accordés sur une coalition chargée d'appliquer le programme d'austérité "criminel " exigé par les créanciers contre une nouvelle aide et l'effacement d'une partie de la colossale dette publique grecque.
Dimar a rapidement démenti dans un communiqué, qualifiant les affirmations de M. Tsipras de "mensonge diffamatoire " et de "honte ".

Dans ces conditions, il semble pour l'instant très difficile de sortir la Grèce de la crise politique qu'elle traverse depuis les législatives de dimanche dernier.
Si les prochaines rencontres prévues cet après-midi avec les autres dirigeants politiques ne donnent rien, le spectre de nouvelles élections apparaît de plus en plus probable.
Une solution doit impérativement être trouvée d'ici jeudi, date prévue de la première séance du nouveau parlement, faute de quoi les Grecs devront retourner aux urnes mi-juin.

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