Grèce : le Parlement adopte un nouveau projet de loi de rigueur
A une courte majorité, les députés grecs ont finalement le texte. En échange de ces mesures impopulaires, l'Union européenne et le FMI se sont engagés à verser 31,5 milliards d'euros à Athènes.
EUROPE – Cela s'est joué à une courte majorité. Mais les députés grecs ont finalement adopté un nouveau plan de rigueur pluri-annuel, dans la nuit de mercredi à jeudi 8 novembre. Il était réclamé par les bailleurs internationaux de la Grèce, l'UE et le FMI, comme une condition pour reprendre la perfusion financière au pays. Les députés de la coalition au pouvoir, issus des partis conservateur et socialiste, sont parvenus à franchir le seuil des 151 voix nécessaires à l'approbation du plan d'austérité.
Le plan d'austérité a été présenté par le Premier ministre Antonis Samaras. Au menu, des mesures très impopulaires comme de nouvelles baisses des dépenses, des hausses d'impôts et une réforme de la législation du travail. 70 000 personnes ont ainsi manifesté jusqu'à la place Syntagma à Athènes, en face du parlement. Les syndicats estiment que ces mesures vont encore affaiblir les plus pauvres et menacent de ruiner ce qui reste de l'économie du pays.
Elles doivent permettre au pays de réaliser plus de 18 milliards d'économie d'ici 2016. En échange, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) s'engagent à verser 31,5 milliards d'euros, essentiellement pour recapitaliser les banques du pays. Le déblocage des fonds avait été suspendu car Athènes n'avait pas respecté des engagements précédents sur l'assainissement des comptes publics.
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