Grèce : la question de la dette toujours en suspens
L'apurement d'une partie de la dette grecque, qui atteint plus de 180% du PIB était une demande insistante de la part d'Athènes, soutenue par le FMI et par la France. Le texte de compromis entre la Grèce et ses créanciers, négocié à Bruxelles et adopté cette nuit par le parlement grec ne l'évoque que sommairement.
Trois solutions pour la dette
Le remboursement de la dette, ou du moins sa réduction dans des proportions acceptables, reste pourtant l'écueil sur lequel se brise une éventuelle amélioration de la situation sur le long terme. Dans son état actuel, la dette est impossible à rembourser avant des décennies. Et les négociateurs de chaque camp le savent : il n'y a que trois voies pour sortir de cette crise et voir s'éloigner pour de bon un "Grexit". Soit par l'effacement total ou partiel des montants dus, ce dont Berlin ne veut pas entendre parler. Soit par l'allongement de la période de remboursements, ce qui ferait baisser le montant des échéances, soit enfin par la réduction des taux d'intérêts auxquels est soumis l'Etat grec.
Urgences
Après l'adoption du compromis, c'est une combinaison des deux dernières solutions qui semble avoir le vent en poupe. Mais la dette n'est pas non plus le seul problème urgent auquel doit faire face Athènes. Avent de négocier une solution viable pour son remboursement, il faut encore que le pays ne s'enfonce pas, ce qui passe par le sauvetage de ses banques, ensuite accorder un prêt relais d'environ trois mois pour faire la soudure avec le futur plan d'aide pluriannuel, troisième du genre, et qu'il se mette en place. Une fois ces urgences assurées, il sera possible de se concentrer sur le problème de la dette. Probablement pas avant octobre.
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