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Grèce : l'aide internationale s'organise

Un premier calendrier de versement de l'aide internationale à la Grèce a été rendu officiel, quelques heures après l'appel au secours lancé par le Premier ministre George Papandréou. Une première tranche des 45 milliards d'euros prévus sera versée dans la seconde moitié de mai. Chaque pays européen fait les comptes pour savoir combien il va verser, mais certains, comme l'Allemagne, posent leurs conditions.
Article rédigé par franceinfo
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Mis à jour à 21h30

_ C'est une pluie d'euros qui se prépare à tomber sur la Grèce. Depuis ce matin, après que le Premier ministre grec George Papandréou a décidé de déclencher le mécanisme d'aide international préparé pour son pays, les chancelleries assurent qu'elles répondront présentes.

Si tout se passe comme prévu, une première partie des 45 milliards d'euros devrait arriver dans les caisses de la Grèce entre le 19 mai et la fin du mois. 30 milliards en provenance de l'Union européenne, et 15 milliards venant du Fond monétaire international. Ce plan de sauvetage sera le plus gros effort multilatéral jamais tenté pour renflouer un pays.

Les ministres des finances du G20, réunis par Washington, se félicitent de la décision grecque : “la décision du gouvernement grec a le mérite d'indiquer que le processus est lancé, ce que manifestement le marché attendait dans l'inquiétude et dans l'incertitude ”, se réjouit Christine Lagarde, la ministre française.
_ Soulagement partagé par son homologue grec, Georges Papaconstantinou, qui sait mieux que personne que son pays doit trouver au moins 10 milliards d'euros pour rembourser des dettes qui arrivent à échéance le mois prochain. Il va rencontrer le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, pour discuter des conditions de l'aide. En attendant, il assure n'avoir décelé “aucun signe de difficulté” posée par les pays qui ont promis de l'aide.

C'est qu'il n'a pas vraiment écouté ce qui se disait du côté de Berlin. La chancelière Angela Merkel ne cache pas sa mauvaise humeur d'en être arrivé là. Alors que d'autres pays considèrent cette aide comme acquise, elle a quelque-peu appuyé sur les freins en précisant que cette aide serait versée à plusieurs conditions : d'abord que la Grèce présente “un programme d'économie crédible” et ensuite que ce plan ne menace pas “la stabilité de l'euro dans son ensemble”. Des dispositions qui viennent nuancer l'engagement des Européens à aller vite. Et l'Allemagne a les moyens de ralentir le mouvement. Elle sera la principale contributrice au plan de sauvetage, avec plus de huit milliards d'euros. Le Parlement aura son mot à dire, et certains, en Allemagne, préparent déjà des recours en justice.

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