Grèce : Alexis Tsipras va former un gouvernement de coalition
Le pari électoral est réussi pour Alexis Tspiras. Dimanche, Syriza a devancé les conservateurs de Nouvelle démocratie aux élections législatives anticipées en Grèce, avec 35,4% des suffrages contre 28,09% (après dépouillement de 99,44% des bulletins de vote).
Malgré une abstention record, près de 45%, les Grecs ont donc décidé de donner une nouvelle chance au Premier ministre sortant qui avait volontairement démissionné en août et remis son mandat en jeu à la suite de la défection des députés les plus à gauche de Syriza après la signature de l'accord sur un nouveau plan d'austérité avec l'Europe, en échange d'un prêt de 86 milliards d'euros.
Alerxis Tsipras retrouve donc le pouvoir mais n’obtient toujours pas la majorité absolue au Parlement. Selon les dernières projections, Syriza obtiendrait 145 sièges sur 300 (149 en janvier). Le leader de la gauche radicale devra donc composer avec ses anciens partenaires du parti souverainiste des Grecs indépendants (Anel), qui décrochent dix sièges dans le nouveau Parlement.
"Lundi, avec le Premier ministre Alexis Tsipras nous allons procéder à la formation d'un gouvernement (de coalition) pour faire sortir la Grèce de la récession et du chômage" (Panos Kammenos, Anel)
C'est donc avec ce parti souverainiste et anti-européen qu'Alexis Tsipras compte former un gouvernement de coalition, comme lors de son premier mandat. "Nous allons unir nos forces, (...), nous allons continuer ensemble ", a lancé le leader de Syriza dans son discours de victoire dimanche soir, invitant celui d’Anel, Panos Kammenos, à le rejoindre à la tribune. "Lundi, avec le Premier ministre Alexis Tsipras nous allons procéder à la formation d'un gouvernement (de coalition) pour faire sortir la Grèce de la récession et du chômage ", a promis ce dernier.
Une manière de rassurer les électeurs : Tsipras ne changera pas de cap. Il formera, comme il l'avait promis, un gouvernement de combat. On espère un nouveau coup d'éclat dans les quatre ans à venir, souriaient ses partisans dimanche soir. Mais la tâche s'annonce difficile et passés les hourras de la victoire, c'est un nouveau pari risqué qui attend le gouvernement Tsipras II.
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