Crise politique en Géorgie : la Cour constitutionnelle rejette la demande d'invalidation des résultats des législatives

L'opposition estime que les élections ont été truquées et veut les réorganiser, alors que la mobilisation des contestataires ne faiblit pas dans la rue.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des partisans du parti au pouvoir en Géorgie, Rêve géorgien, à Tbilissi, lors des élections législatives, le 26 octobre 2024. (DAVIT KACHKACHISHVILI / ANADOLU / AFP)

La Cour constitutionnelle de Géorgie a refusé mardi 3 décembre d'invalider les législatives, officiellement remportées fin octobre par le parti dirigeant, Rêve géorgien. Elle "n'a pas accepté les plaintes (...) visant à faire reconnaître les élections du 26 octobre comme anticonstitutionnelles", a-t-elle déclaré dans un communiqué, précisant que cette décision était "finale".

L'opposition considère que les élections ont été truquées et veut les réorganiser, en pleines manifestations pro-UE dans ce pays du Caucase. Vingt-six personnes ont été blessées lundi soir, en majorité des manifestants, lors des heurts avec la police. Des rassemblements ont aussi eu lieu ailleurs dans le pays, comme à Batoumi, la deuxième ville de Géorgie, selon les médias locaux. Une nouvelle soirée de mobilisation est prévue mardi.

Le Premier ministre s'en prend aux ONG

En réponse, le Premier ministre de Géorgie, Irakli Kobakhidzé, s'en est pris mardi à ses opposants. Ses rivaux politiques "ont orchestré les violences de ces derniers jours", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, tandis que des ONG sont accusées d'avoir "fourni de l'équipement" aux manifestants. Ils "n'échapperont pas à leurs responsabilités", a ajouté le chef du gouvernement.

La protestation a aussi dépassé les rues, donnant naissance à des mouvements de grève dans des entreprises ou entités publiques. Plusieurs ambassadeurs ont ainsi démissionné, ou publié des lettres dénonçant le choix du gouvernement. Irakli Kobakhidzé a également menacé les fonctionnaires qui rejoindraient le mouvement : "Nous suivons de près les actions de chacun et elles ne resteront pas sans réponse dans le cadre de la loi et de la Constitution." Il a qualifié cela de processus "d'autonettoyage du service public".

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