Géorgie : Medvedev et Sarkozy présentent un plan de paix
Jusqu'à présent, la Russie avait semblé imperméable aux nombreux appels à la paix de la communauté internationale. Mais cet après-midi, le président Medvedev, qui avait déjà annoncé la fin des opérations militaires, s'est dit prêt à y répondre favorablement.
Il n'a pas pour autant souhaité signer l'accord de cessez-le-feu déjà paraphé par le président Saakachvili. Au terme de cette rencontre avec Nicolas Sarkozy, venu spécialement à Moscou pour faire avancer le règlement du conflit, Dmitri Medvedev a présenté son propre plan, un plan de paix en six points.
Les parties doivent ainsi s'engager à ne pas "recourir à la force", à
"cesser les hostilités de façon définitive", à assurer un "accès libre
à l'aide humanitaire". Les forces militaires géorgiennes doivent
retourner "dans leur lieu habituel de cantonnement", tandis que les
forces russes doivent se retirer "sur les lignes antérieures au
déclenchement des hostilités".
Discussions internationales sur l'Ossétie du Sud
Le sixième point prévoit "l'ouverture de discussions
internationales sur le statut futur et les modalités de sécurité
durable en Abkhazie et en Ossétie du Sud", les deux territoires
séparatistes pro-russes en Géorgie.
Pas de mention de l'intégrité territoriale de la Géorgie ou du respect de sa souveraineté, mais Nicolas Sarkozy a assuré que la Russie "s'y engageait".
_ Le président français a également fait savoir que l'Union européenne était "disponible" pour participer à une
force de paix en Géorgie.
Sarkozy ce soir à Tbilissi
Reste désormais à convaincre la Géorgie de signer à son tour ce plan de cessation des hostilités. Nicolas Sarkozy a quitté la Russie juste après la conférence de presse pour se rendre à Tbilissi.
_ Le Kremlin a clairement fait savoir qu'il ne tolérerait pas de refus : la Russie sera contrainte de prendre de
nouvelles "mesures" contre la Géorgie, si celle-ci rejette le plan de paix, a prévenu le ministre russe des Affaires étrangères.
Il ne sera pas facile de réconcilier les deux pays : le président russe, qui accuse toujours la Géorgie de continuer les combats malgré son offre de cessez-le-feu, a également estimé que son homologue géorgien était un "dément".
_ De son côté, la Géorgie estime que son armée est en grande partie "détruite", et a annoncé sa décision de poursuivre la Russie devant la justice internationale pour nettoyage ethnique.
Céline Asselot avec agences
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