Cet article date de plus de deux ans.

Géorgie : plus d'une centaine de milliers de manifestants défilent pour demander l'adhésion du pays à l'UE

Les Etats membres de l'Union européenne doivent décider s'ils offrent à cette ancienne république soviétique une "perspective" d'accéder au statut de candidat à l'intégration, à l'issue du sommet européen qui se déroulera jeudi et vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants en faveur de l'Union européenne à Tbilissi (Géorgie), le 20 juin 2022. (VANO SHLAMOV / AFP)

Un signal fort. Plus d'une centaine de milliers de personnes (environ 120 000 manifestants, selon une estimation de l'AFP basée sur des photos de drones) ont défilé dans la capitale de la Géorgie, Tbilissi, pour réclamer que le pays devienne candidat à l'adhésion à l'Union européenne, lundi 20 juin.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement géorgien lors d'une "marche pour l'Europe", à l'appel de plusieurs organisations pro-européennes et de l'ensemble des partis d'opposition. L'objectif des organisations était de "prouver l'engagement du peuple géorgien dans son choix européen et dans les valeurs occidentales".

De nombreuses réformes encore nécessaires

La Commission européenne a recommandé vendredi 17 juin aux Etats de l'UE d'offrir à la Géorgie la "perspective" d'une intégration future, un statut qui n'a aucune valeur juridique. Mais avant même de pouvoir prendre officiellement le chemin de l'adhésion, Bruxelles a rappelé que cette ancienne république soviétique devrait mener de nombreuses réformes politiques, judiciaires, électorales et économiques. Les 27 Etats membres doivent se prononcer à l'issue du sommet européen qui se déroulera jeudi 23 et vendredi 24 juin.

Le parti Rêve géorgien, au pouvoir, s'est dit "heureux" d'avoir une "feuille de route concrète", mais a jugé "regrettable" que la Commission européenne ne soutienne pas le statut de candidat dès à présent, comme elle l'a fait pour l'Ukraine et la Moldavie, dans un contexte géopolitique particulier.

L'un des organisateurs de la marche, le militant des droits humains Shota Digmelashvili, a déclaré qu'un autre rassemblement était prévu vendredi. Il a aussi annoncé le lancement d'un "nouveau mouvement populaire" qui comprendra des partis d'opposition mais sera dominé par des militants.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.