General Electric : la manifestation européenne a rassemblé plus de 2 500 salariés à La Défense
Ils sont Allemands, Suisses, Espagnols, Polonais ou Français : entre 2.500 et 3.000 salariés de General Electric ont manifesté, ce vendredi, sur le parvis de la Défense (Puteaux), le quartier d'affaires de l'ouest parisien.
6.500 emplois supprimés
Au son des sifflets, klaxons et crécelles, et brandissant des banderoles où on pouvait lire en plusieurs langues : "Arrêtez le massacre des emplois" , les manifestants dénonçaient le plan de restructuration du géant mondial de l'énergie et des transports qui prévoit la suppression de 6.500 emplois à l'échelle européenne (sur 35.000) dont 1.700 en Allemagne, 1.300 en Suisse, 765 en France (dont 360 à Levallois, au siège), environ 500 au Royaume-Uni comme en Espagne. Le plan a été annoncé par GE en janvier dernier, quelques mois après avoir racheté le pôle énergie du Français Alstom. Le groupe américain invoquait alors un marché difficile et la "nécessité de rendre de la compétitivité" aux activités de l'ex-Alstom. Les syndicats demandent à la direction d’étudier leurs contre-propositions.
Une journée d'action à l'échelle européenne
La journée d’action a été coordonnée par les organisations affiliées à la Fédération internationale de syndicats industriALL. Une délégation de Belfort (Territoire de Belfort), non menacé par les suppressions de postes mais touché depuis quatre jours par un mouvement de grève selon la CGT, était présente par solidarité. "Des actions de protestation se déroulaient simultanément dans plus de 40 sites locaux en Allemagne, en France, en Espagne, en Autriche, en Belgique, en République tchèque, en Suède et en Suisse" selon un communiqué d'industriALL.
Sur Twitter, le ralliement s'est fait avec le hashtag "#EUActionDay_GE General Electric
@generalelectric we are arriving #EUActionDay_GE @fiomnet @industriAll_EU pic.twitter.com/EMlrlJnnxo
— allaraba (@allaraba) April 8, 2016
"Ça serait déjà important que la direction prenne en considération les revendications portées par les syndicats européens ", estime Frédéric Sanchez, secrétaire général de la CGT Metallurgie qui assure qu' "il y a aujourd’hui un potentiel dans la filière qui permettra à tous les salariés de maintenir leurs emplois ".
Les Fédérations intersyndicales devaient être reçues en milieu d’après-midi par la direction.
En janvier dernier, GE s'était engagé à créer 1.000 emplois en France d'ici trois ans, malgré le plan de licenciement dans les activités énergétiques du groupe Alstom.
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