G20: initiative de Merkel et Sarkozy
La France et l'Allemagne veulent harmoniser les positions de l'UE sur la régulation de la finance avant le G20La France et l'Allemagne veulent harmoniser les positions de l'UE sur la régulation de la finance avant le G20
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel proposent une réunion le 17 septembre à leurs partenaires pour s'accorder avant le sommet du G20 les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (USA).
Le président français et la chancelière allemande veulent limiter les bonus des banquiers et obliger les banques à augmenter leurs fonds propres pour limiter les risques.
Lors d'une rencontre de rentrée lundi à Berlin avec Nicolas Sarkozy, Angela Merkel a insisté sur la nécessité que les décisions prises lors du dernier sommet du G20, à Londres en avril, soient intégralement mises en oeuvre.
Elle a souhaité aussi que le G20 de Pittsburgh aille plus loin sur des questions comme le contrôle des risques des grandes banques.
Evoquant plus particulièrement le cas de l'américaine Lehman Brothers, dont la faillite il y a un an a été un des détonateurs de la crise financière, elle a insisté sur la nécessité que les fonds propres de ce type d'établissement soient suffisamment élevés pour qu'il assume ses risques sans avoir besoin d'aides publiques.
"Aucune banque ne doit devenir tellement grosse qu'elle puisse faire chanter les gouvernements", a souligné la chancelière allemande, regrettant au passage que les Etats-Unis tardent à mettre en oeuvre les nouvelles règles dites de "Bâle II" sur le capital réglementaire des banques.
"Nous voulons mettre un terme au scandale des bonus," a répété de son côté Nicolas Sarkozy : "Il y a une position commune de l'Allemagne et de la France. Nous voulons faire bouger les choses à Pittsburgh comme nous les avons fait bouger à Londres sur les paradis fiscaux."
Il a ajouté qu'il appuyait les efforts de Berlin pour parvenir à une augmentation des fonds propres des banques. "C'est une initiative que la France soutient" a-t-il dit.
Critiques et pression renforcée sur Téhéran
Cette réunion de rentrée a été l'occasion pour la France et l'Allemagne d'exprimer également une identité de vues sur des sujets comme le nucléaire iranien. Mme Merkel et M.Sarkozy ont critiqué durement l'Iran à cette occasion.
A deux jours de la tenue à Francfort de discussions internationales sur son programme nucléaire, ils ont prévenu Téhéran qu'il devait prendre au sérieux les menaces de sanctions s'il n'acceptait pas d'ici fin septembre de geler son programme d'enrichissement d'uranium.
"Je voudrais dire combien nous sommes admiratifs du courage du peuple iranien. Je veux redire qu'il mérite mieux que les dirigeants actuels", a lancé le président français.
Interrogé sur le type de sanctions possibles contre l'Iran, Nicolas Sarkozy a répondu : "Il y a beaucoup de possibilités, beaucoup plus qu'on ne le croit mais à une seule condition : c'est que ça soit l'ensemble de la communauté internationale qui soit convaincue de la nécessité des sanctions. C'est sur cet axe que Mme Merkel et moi nous allons travailler", a-t-il ajouté.
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