Frontière franco-belge déplacée : une commission convoquée pour remettre une borne à sa place dans un village du Nord
Le déplacement d'une borne à la frontière entre la France et la Belgique avait agrandie la superficie du territoire belge.
C'est une histoire qui a fait le tour de monde il y a quelques jours. La borne qui sert de frontière entre la France et la Belgique, au niveau des communes de Bousignies-sur-Roc (Nord) et d'Erquelinnes, a été déplacée de plus de deux mètres il y a plusieurs semaines, agrandissant la superficie du territoire belge.
Sauf que, selon France Bleu Nord lundi 10 mai, l'auteur de cette indélicatesse qui aurait pu créer un incident diplomatique entre les deux pays n'est pas celui qui avait été identifié à la base. La maire de Bousignies-sur-Roc, Aurélie Welonek, pensait qu'il s'agissait d'un agriculteur qui voulait agrandir son terrain qui avait utilisé son tracteur pour déplacer la pierre de 100 kg.
La dernière comission transfrontalière remonte aux années 1930
Mais le propriétaire du bois dans laquelle se trouve la borne est en fait un vétérinaire à la retraite qui a nié les faits. Le mystère de la borne reste donc entier et une commission transfrontalière va donc être convoquée pour remettre la borne à sa place dans le village français. Pour cela, le bourgmestre de la commune belge d'Erquelinnes, David Lavaux, est en train d'envoyer toutes les archives sur les bornages au ministère des Affaires étrangères de son pays. Selon lui, une telle commission ne s'était pas réunie depuis les années 1930.
Sur la borne géolocalisée par des passionnés d'histoire en 2019 a été gravé le chiffre "1819", son année de création. Un "F" pour le royaume de France et un "N" comme Nederland pour celui des Pays-Bas sont également gravés sur deux faces latérales. À l'époque, le royaume indépendant de Belgique n'existait pas encore, n'ayant été fondé qu'en 1830. Selon ces inscriptions, la borne remonte donc à quelques mois avant le traité de Courtrai de 1820 qui avait fixé le tracé des frontières.
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