France-Italie : le sommet de la réconciliation ?
Le lieu invite à la sérénité, c'est déjà ça. La Villa Madama, aux environs de Rome, résidence dédiée à la réception des chefs d'Etats étrangers en Italie, doit accueillir ce matin un sommet franco-italien qui risque d'être électrique. Rien ne va plus en effet entre les deux pays depuis la décision de l'Italie d'accorder des permis de séjours de six mois à 20.000 Tunisiens. Décision suivie par la suspension par la France de la circulation des trains venus d'Italie, le 17 avril dernier.
C'est le principal dossier qu'auront à traiter Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi. La France a annoncé qu'elle souhaitait revoir certaines dispositions des accords de Schengen, afin de limiter la libre circulation dans l'Union européenne. L'Italie n'est pas opposée de son côté à un “contrôle technique” du texte, selon l'expression du chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.
Ce dossier de l'immigration tunisienne n'est pas le seul point de friction entre la France et l'Italie. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy en profiteront pour tenter de se mettre au diapason sur l'intervention en Libye. Ce dossier devrait poser moins de problèmes que le précédent. L'Italie s'était d'abord montré très réticente face à l'intervention, mais elle a finalement reconnu la rébellion libyenne et a autorisé son aviation à participer aux raids.
Enfin, les deux hommes se pencheront sur l'amour apparemment un peu trop démonstratif des entreprises françaises pour celles de la péninsule : LVMH s'est emparé de Bulgari et le groupe laitier Lactalis est parti à l'assaut du géant local Parmalat. Des acquisitions qui ont fait grincer des dents de l'autre côté des Alpes.
Grégoire Lecalot, avec agences
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