France et Belgique s'engagent à mieux coopérer contre les djihadistes
Les attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre l'ont démontré : les renseignements policiers, à l'inverse des djihadistes, ne circulent pas entre la France et la Belgique. Pour tirer les leçons de ces erreurs, Manuel Valls, son ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Justice Jean-Jacques Urvoas, ont participé à Bruxelles à un mini-sommet sur la lutte contre le terrorisme, avec leurs homologues belges.
Oubliés, les échanges parfois tendus entre Paris et Bruxelles. Pour Charles Michel, "le message principal c'est que nous sommes côte-à-côte et déterminés à faire face pour élever le niveau de sécurité de nos concitoyens ". Même son de cloche côté français : "Je n'ai jamais douté des Belges, il faut être unis autour de nos valeurs et être plus forts contre le terrorisme ", reprend Manuel Valls.
Première application concrète : un magistrat français de liaison va prendre ses fonctions à l'ambassade de France à Bruxelles, pour faire le lien avec les services belges et "fluidifier l'entraide" entre les deux pays. Depuis les attentats de novembre, la police et la justice belge ont renforcé leurs efforts pour s'attaquer à la filière djihadiste franco-belge.
Vers un "pacte européen de sécurité"
Manuel Valls et Charles Michel veulent unir leurs forces pour plaider auprès des autres Etats-membres de l'UE. Les mesures qu'ils vont mettre en place entre leurs deux pays doivent "former la base d'un pacte européen de sécurité, indispensable à la survie de Schengen (...) pour la protection des Européens ", selon le Premier ministre français. Avec son homologue belge, il promet de défendre dans l'Union la mise en place d'un PNR européen, un fichier coordonné qui recensera les données concernant les passagers aériens. Ils appuient aussi la volonté de la Commission européenne de modifier les règles de l'espace de libre-circulation de Schengen. L'accent sera mis sur le renforcement des contrôles à ses frontières extérieures, y compris pour les ressortissants des pays-membres.
Paris et Bruxelles affichent enfin leur volonté commune de mieux faire face aux risques de radicalisation chez les jeunes : les deux pays s'engagent à communiquer ensemble, sur les réseaux sociaux en particulier, pour contrer la propagande de Daech.
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