Fonds structurels européens : la révolution tranquille
C'est une révolution silencieuse, qui correspond à une promesse de campagne du candidat François Hollande en 2012 : depuis le premier janvier 2014, les fonds structurels européens, fonds européen de développement régional, fonds social européen et fonds de développement rural sont gérés directement par les régions.
Ce transfert de compétences de l'état (via les préfectures) aux conseils régionaux devenus "autorités de gestion", ouvre une nouvelle page de la décentralisation et confère de nouvelles responsabilités aux autorités régionales.
En partenariat avec l'état et la commission de Bruxelles, les régions françaises ont défini pour l'exercice 2014 à 2020, des grandes orientations de programmations ciblées sur leurs territoires. Le cadre général s'inscrit dans la stratégie européenne, dite 2020, qui énumère des priorités: emploi, PME, recherche, innovation, lutte contre la pauvreté, transition écologique. Une partie conséquente de l'enveloppe financière de Bruxelles sera axée sur ces secteurs.
Pour la France, cette "manne" des fonds européens représentera près de 28 milliards d'euros (chaque projet reste l'objet d'un co-financement). Mais attention, souligne la commission européenne, chaque programme devra produire des résultats concrets et mesurables, un changement de paradigme, correspondant au principe d'une " Europe par les résultats". Pour les régions, chargées d'instruire, contrôler les dossiers et faire remonter les factures, le défi est immense. " Un exercice très exigeant", affirmait Johannes Hahn, l'ex commissaire européen à la politique régionale.
Ce nouveau contrat, entre Bruxelles et les régions est salué par Jakub Adamowicz, parle parole à la direction régionale de la commission européenne.
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