Face aux violences, les Britanniques se mobilisent sur les réseaux sociaux
Dès le premier jour des émeutes, le mot-clé s'est imposé sur Twitter : les Britanniques, visiblement choqués, ont abondamment commenté cette flambée de violence. Mais très rapidement, certains internautes sont allés plus loin, utilisant Internet pour "répondre" aux émeutiers.
_ Exemple avec l'opération Cup of Tea qui rassemble d'ores et déjà 177.000 Britanniques sur Facebook. Les internautes sont invités à se rassembler, de manière pacifique, pour partager une tasse de thé - le symbole du mode de vie policé des Britanniques. Plus pragmatique, un compte Twitter intitulé organise le nettoyage des rues où des vitrines sont brisées, des voitures brûlées ou des magasins pillés. 87.000 personnes sont déjà abonnées à ce compte, et la mobilisation est également visible sur le terrain : "Je suis à Queens Square, il y a 50 personnes ici qui nettoient !" s'enthousiasme un internaute.
"Attrapez un pillard !"
Mais Internet est aussi au cœur d'une vaste opération de délation. Les photos des suspects, prises par des caméras de vidéo-surveillance, sont publiées partout sur le web. La police londonienne propose sur son site et sur sa page Flickr des dizaines d'images. Des internautes zélés ont créé des sites, comme Catch a looter ("Attrapez un pillard"), des pages Facebook. Des journaux, comme le tabloïd The Sun, souhaitent aider la police à "arrêter les crétins" (stop morons).
BlackBerry piraté pour avoir proposé son aide à la police
En revanche, les émeutiers utiliseraient peu les réseaux sociaux. L'outil qui leur permet de se coordonner entre eux serait plutôt le service de messagerie illimité proposé par les téléphones BlackBerry, très populaires en Grande-Bretagne. Aussitôt, l'entreprise Research In Motion, qui fabrique Blackberry, a déclaré qu'elle coopérerait avec les autorités britanniques. Une annonce qui n'a visiblement pas été du goût de tout le monde : hier, le site officiel de Research In Motion a été piraté par un groupe baptisé "Team Poison". Les pirates menacent de dévoiler l'identité et les coordonnées des employés du groupe. Le message est clair : "Voulez-vous vraiment que
des jeunes gens furieux attendent vos employés à leur porte?"
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