Européennes : Gordon Brown risque un vote sanction
Dégoûtés, écœurés. Les Anglais ne le sont pas par l'Union européenne. Mais bien par l'attitude des hommes politiques, englués dans le scandale "des notes de frais".
Résultat : l'abstention s'annonce forte pour le scrutin européen, encore plus que dans le reste de l'Union européenne. L'occasion pour les populistes et les eurosceptiques de faire une percée. Et de ne placer qu'en troisième position le Labour de Gordon Brown, au pouvoir depuis 1997.
Selon un nouveau sondage de l'institut YouGov publié par le Daily Telegraph auprès de personnes certaines d'aller voter, le Labour ne peut guère compter que sur 16% d'intentions de vote.
Dans ce cas, il serait nettement devancé par les conservateurs (les "Tories") de David Cameron (26%), mais aussi par l'UKIP (Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni) qui préconise sa sortie de l'UE, crédité de 18% des intentions de vote.
Jusque dans les rangs des députés travaillistes, un texte demandant la démission du Premier ministre circule. Quatre ministres ont déjà annoncé leur démission, dont deux fidèles de Tony Blair : la ministre de l'Intérieur Jacqui Smith et la ministre des collectivités locales Hazel Blears.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7H ce matin, mais aucun résultat n'est attendu avant dimanche pour les élections européennes.
Parallèlement au scrutin européen, on vote aujourd'hui en Grande-Bretagne pour renouveler 27 conseils de comtés. Là encore, le Labour risque gros. Il pourrait perdre le contrôle de quatre conseils dans ses bastions traditionnels du Nord-Ouest et des Midlands.
Margaux de Frouville, avec agences
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