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Europe : contre le racisme dans la police

Une recommandation de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance sur la lutte contre la discrimination dans les activités de police est présentée ce matin, à Paris. Une pratique en particulier est pointée du doigt : le "profilage racial."
Article rédigé par franceinfo
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"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits." Cette citation mise en exergue sur le site de l’Ecri, la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, donne le ton.
_ Elle s’adresse aujourd'hui au premier échelon du respect de la loi : la police. "La protection de la sécurité et des droits de l'homme pour tous est une des missions principales de la police. Pourtant, en cette période de mondialisation et de terrorisme international, cette mission est devenue de plus en plus difficile", souligne-t-elle. Impossibilité de communication, climat de soupçon voir d’hostilité entre agents de police et certains groupes minoritaires, comportements abusifs, violences… La Commission a observé ces déviances dans tous les pays de l'Union.

C’est pourquoi la recommandation qu'elle présente aux représentants de l'ordre et des ministères de l'Intérieur, ce matin, est une recommandation de politique générale. Elle donne des "lignes directrices concrètes et pratiques" aux législateurs et décideurs politiques des pays de l'UE. Et dénonce tout particulièrement le "profilage racial" : cette utilisation sans justification objective de critères comme la race, la religion, la langue, la nationalité ou l’origine ethnique dans les activités de contrôle, de surveillance ou d’investigation. Le fait de donner comme ordre l'arrestation de toutes les femmes voilées par exemple.

L’Ecri propose également de recruter au sein de la police des membres de groupes minoritaires, de s’assurer que la police mène des enquêtes approfondies sur les infractions racistes, de la former enfin à travailler dans le contexte d’une société plurielle.
_ Selon la Commission, une telle démarche est de nature à renforcer la sécurité générale en rétablissant la confiance entre la police et "l’ensemble des éléments de la société, qu’ils soient majoritaires ou minoritaires."

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