Espionnage : un dispositif soupçonné de servir à des écoutes découvert en Pologne avant une réunion du gouvernement
Un dispositif pouvant servir à des écoutes a été découvert dans une salle où devait se réunir le gouvernement polonais, à Katowice. Les services spéciaux polonais ont "détecté et démantelé" un dispositif "dans la salle où le Conseil des ministres se réunira aujourd'hui à Katowice", a déclaré leur porte-parole sur X. Un message publié alors que le gouvernement polonais devait se réunir dans cette ville du sud du pays, où se tient un important congrès économique européen.
L'installation pouvait enregistrer aussi bien le son que la vidéo, a-t-il encore déclaré à la télévision TVN24.
Un dispositif potentiellement désuet
"Une enquête est en cours", a déclaré pour sa part le ministre de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz à cette même chaîne. "Il est difficile d'indiquer s'il s'agit de dispositifs qui ont été installés il y a des années et qui n'ont pas été découverts plus tôt" ou si ces appareils ont été mis en place récemment. Refusant de spéculer sur l'origine éventuelle de l'installation, il a souligné qu'elle a été découverte lors d'une vérification de routine menée avant chaque réunion du gouvernement.
Citée par le média polonais Tok.fm, une responsable de la Silésie, la province dans laquelle se trouve Katowice, a déclaré que le dispositif était en réalité "un ancien équipement de communication, autrefois utilisé par les responsables" de l'université où devait se tenir la réunion des ministres, et installé par un employé aujourd'hui à la retraite.
Lundi, le parquet polonais a annoncé avoir ouvert une enquête pour espionnage après qu'un juge, Tomasz Szmydt, a demandé l'asile politique en Biélorussie. Considéré proche du parti nationaliste populiste Droit et Justice, qui a perdu le pouvoir à la fin de l'année dernière au profit de l'actuelle coalition pro-UE, Tomasz Szmydt a affirmé avoir choisi de quitter son pays natal en raison d'un "désaccord politique" avec le pouvoir actuel et craignant d'être poursuivi dans une "affaire fabriquée d'espionnage" en Pologne.
Les services secrets polonais ont expliqué lundi dans un communiqué avoir entamé un contrôle "pour vérifier l'étendue des informations classifiées auxquelles le juge avait accès".
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