Espagne : le beau-frère du roi Felipe VI accusé de corruption

Un proche du nouveau roi d'Espagne dans le collimateur de la justice. Une affaire de corruption pourrait aboutir au procès de la sœur du roi d'Espagne, Cristina, et de son époux Iñaki Urdangarin. Selon un document obtenu jeudi 3 juillet par l'AFP, Marco-Antonio Tejeiro, comptable inculpé dans l'affaire, a dénoncé devant le procureur l'emploi de "factures ne répondant pas à des services réellement fournis" par l'institut Noos, une société à but non lucratif qu'Iñaki Urdangarin présidait entre 2003 et 2006.

Marco-AntonioTejeiro a occupé jusqu'en 2008 le poste de comptable de Noos, qui passait des marchés publics avec les autorités régionales des Baléares et de Valence pour des évènement liés au sport et au tourisme. "Le Parquet est parvenu à un accord avec lui. Sa peine sera réduite" en échange de sa collaboration avec la justice, a indiqué une source judiciaire. 

"Contrôle absolu" sur la gestion de Noos

Dans sa déclaration écrite, Marco-Antonio Tejeiro affirme à propos de deux congrès que "le coût réel de l'organisation des évènements fut sensiblement inférieur au montant reçu des organismes publics". Les factures correspondant à ces congrès "ne répondaient pas à des services réellement fournis, mais étaient au contraire le moyen pour M. Torres et M. Urdangarin de se repartir les bénéfices du groupe Noos vers leurs entreprises respectives", écrit l'ancien comptable.

Cet homme souligne le rôle central, "de contrôle absolu", des deux associés dans la gestion de Noos mais ne mentionne pas l'infante Cristina. La sœur du roi d'Espagne, âgée de 49 ans, a déposé un recours mercredi contre le maintien de son inculpation pour fraude fiscale et blanchiment.