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En Suisse, le canton de Berne sera-t-il toujours un paradis fiscal ? Référendum ce dimanche

C'est dans ce canton suisse que Johnny Hallyday est imposé. Le système fiscal y est particulièrement avantageux pour les plus fortunés. Un système, réservé aux étrangers, dont le maintien est soumis ce dimanche à consultation.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (GAETAN BALLY/KEYSTONE Maxppp)

Johnny et les autres multimillionnaires domiciliés à Gstaad, la station de ski huppée du canton de Berne, vont-ils bientôt faire les valises ? Peut-être, si le forfait fiscal qui les avait attirés-là devait disparaître. Forfait qui permet aux riches exilés fiscaux d'être taxés non pas sur leurs revenus ou leur fortune, mais sur leurs dépenses en Suisse. Autant dire qu'à l'arrivée la note est bien plus légère. Ce système doit-il être maintenu ou aboli : la question est posée ce dimanche aux habitants de ce petit paradis fiscal. 

5.000 exilés fiscaux en Suisse

Chaque canton est libre de choisir les conditions de son forfait. Mais quatre déjà ont décidé de mettre fin à ce système. Ceux de Zurich, Schaffhouse et Appenzell Rhodes-Extérieurs ces dernières années et celui de Bâle-Ville a prévu, la semaine passée, de l'abolir en 2014. Il faut dire que ces cadeaux fiscaux, réservés aux étrangers, sont de plus décriés en Suisse. On compte environ 5.500 grosses fortunes venues se réfugier dans le pays, dont 2.000 françaises, selon le magazine Challenge . Et même au niveau fédéral, la question de la pérennité de ces privilèges agite les milieux politiques. La chambre basse, la semaine dernière, a refusé de les supprimer complètement mais accepté d'augmenter le niveau d'imposition de ces riches étrangers. 

Si le référendum dans le canton de Berne supprime le forfait fiscal, le chanteur Johnny ira-t-il s'installer ailleurs ? Selon le journal helvète Le Matin , il n'aurait payé en 2011 que 581.000 euros pour un peu moins de cinq millions de revenus. 

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