: En images Une imposante manifestation défile à Prague pour réclamer la démission du Premier ministre tchèque
Quelque 250 000 personnes se sont rassemblées sur l'esplanade de Letna, selon les organisateurs de la manifestation.
Une imposante manifestation a réuni, dimanche 23 juin à Prague (République tchèque), quelque 250 000 personnes, selon les organisateurs du rassemblement et des médias locaux. "A en juger d'après les photos aériennes, il semble que nous sommes environ 250 000 ici. On verra combien de monde va encore arriver", a annoncé au début de la manifestation Mikulas Minar, le chef de l'ONG Million de moments pour la démocratie, à l'origine de la manifestation. Les militants ont appelé à la démission du Premier ministre Andrej Babis, soupçonné de fraude aux subventions européennes.
Cette image prise par le drone de la télé #tchèque @SeznamZpravy montre bien l’ampleur de la manifestation à #Prague. Les #tchèques demandent la démission du premier ministre. #letna2019
— Nicolas Herbeaux (@Nicolasherbeaux) 23 juin 2019
(Cc @FilipHorky, good job) pic.twitter.com/DvfR9TVKIF
Les protestataires ont symboliquement défilé sur l'esplanade de Letna, lieu mémorable des manifestations géantes contre le régime communiste en 1989. "Babis, démission !", "J'ai honte de mon Premier ministre !", "Nous en avons assez !", pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Ce rassemblement, sous les drapeaux tchèques et européens, a marqué le point culminant d'une série de protestations contre Andrej Babis à Prague et dans d'autres villes du pays, depuis la fin avril.
Andrej Babis soupçonné de détournement de fonds et de conflit d'intérêts
En dépit de la contestation, le mouvement populiste ANO dirigé par le Premier ministre a remporté les élections européennes de la fin mai. Andrej Babis, 64 ans et fondateur du géant de l'agro-alimentaire Agrofert, a été mis l'an dernier en examen dans une affaire de détournement présumé de deux millions d'euros de fonds européens. Il se trouverait également en situation de conflit d'intérêts entre ses activités politiques et ses affaires, selon des projets de rapports d'audit de la Commission européenne dont des extraits ont été publiés par la presse tchèque.
Ses opposants réclament également la démission de sa ministre de la Justice, Marie Benesova, qu'ils soupçonnent de vouloir freiner, voire stopper, les poursuites judiciaires à l'encontre du Premier ministre. Andrej Babis nie avec véhémence se trouver dans une situation de conflit d'intérêts, qualifiant ces projets audits d'"attaque" contre son pays. Il a également épinglé des "erreurs" se trouvant selon lui dans ces textes.
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