En Grèce, la fraude aux retraites et prestations sociales est évaluée à plus de 800 millions d'euros par an
Les combines ne manquent pas depuis des années en Grèce pour cacher au fisc ses revenus. L'administration n'a pas été en mesure d'y mettre fin. Résultat aujourd'hui, le gouvernement grec s'aperçoit que la fraude aux retraites et aux prestations sociales est évaluée à 800 millions d'euros par an.
Les exemples de fraudes ont défrayé la chronique ces derniers mois. Il y a eu notamment le cas de l'île de Zante, en mer Ionienne, affichant un taux anormalement élevé d'aveugles. A cela s'ajoute aussi la région de Viotia, en Grèce centrale qui aurait connu un taux étonnamment élevé d'asthmatiques. L'île de Kalymnos est affligée de fréquents cas de maladies mentales. Le fisc a aussi découvert que plus de 1.000 résidents de la deuxième ville du pays, Salonique, étaient enregistrés comme lourdement handicapés, un nombre "qui aurait été approprié si la Grèce avait participé à la guerre du Vietnam "'.
Assisté de la police, le ministère du Travail remonte aussi actuellement une nouvelle piste, celle des entreprises déclarant des cotisations sociales fictives (quelque 4.000 cas ont déjà été recensés) afin de vendre au prix fort une couverture aux professionnels non-assurés, près du tiers de la population active. Une soixantaine de ces sociétés est actuellement dans le collimateur.
Avec quelque 7 milliards d'euros de prestations sociales versées par an, dont 2 milliards pour les allocations chômage, la Grèce se situe dans la moyenne européenne, mais l'efficacité de ces fonds dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion est inférieure à celle des partenaires du pays.
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