Emeutes en grande-Bretagne : expulsion et délation, les deux armes de David Cameron
L'argumentaire développé par le Premier ministre britannique pour justifier les expulsions est simple: habiter un logement social, c'est profiter des aides mises en place par la société. Participer à des émeutes, c'est s'attaquer à la société. Les deux choses sont incompatibles. Et s'ils devront s'adresser au secteur privé, plus cher, pour retrouver un logement “il fallait y penser avant” a asséné David Cameron.
Pour l'heure, environ 1600 personnes ont été interpellées pour être présentées devant les tribunaux. Mais bon nombre d'émeutiers n'ont pu être arrêtés et les appels à la délation, largement relayés par la presse, se multiplient. Les images saisies par les caméras de surveillance sont largement utilisées pour tenter d'identifier les fauteurs de troubles.
Exemple le plus frappant, le véhicule qui circule toute la journée dans la ville de Birmingham, à mi-chemin entre Londres et Liverpool. Un écran géant de six mètres projette une cinquantaine d'images d'émeutiers, la population étant appelée à la rescousse pour les identifier.
Dans un autre registre, David Cameron a fait appel à Bill Bratton, l'ancien chef de la police new-yorkaise: “Le Premier ministre a parlé avec Bill Bratton aujourd'hui pour le remercier d'avoir accepté de se rendre à une série de réunions en Grande-Bretagne cet automne afin d'y faire part de son expérience en matière de traitement des gangs quand il était chef de la police de Boston, de New York et de Los Angeles” a déclaré une porte parole du Premier ministre.
Xavier Renauld avec agences
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