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EADS supprime 5.800 postes, dont 1.700 en France

Le géant européen de l'aéronautique et de défense EADS a annoncé ce lundi la suppression de 5.800 emplois en trois ans dans ses activités "Défense" et "Espace" en Europe, dont 1.700 en France. L'Allemagne est le pays le plus touché, avec 2.600 suppressions d'emploi. Le syndicat FO Métallurgie dénonce "une logique purement financière". 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Reuters)

La restructuration des pôles "Défense" et "Espace" d'EADS a été dévoilée ce lundi au cours d'un comité d'administration européen, suivi d'une réunion avec les syndicats. EADS a donc révélé, dans un communiqué, ce que les salariés craignaient : une suppression de 5.800 emplois en trois ans dans ses activités "Défense" et "Espace" en Europe.

Sur les 5.800 postes supprimés, dans le cadre d'une vaste restructuration liée à une baisse de commandes, quelque "4.500 emplois en CDI sont concernés, dont 500 postes dans les fonctions support ", a déclaré le syndicat FO Métallurgie, dans un communiqué parallèle. D'après FO, dans ce plan, d'une durée de trois ans, concerne aussi 1.300 sont des postes d'intérimaires.

En France, 1.700 emplois concernés

Les 5.800 emplois supprimés concernent l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Angleterre, selon le syndicat. En France, environ 1.700 emplois sont concernés, "dont apparemment 300 sans réelle solution à ce jour ". 

L'Allemagne sera le pays le plus touché, avec 2.600 postes supprimés. C'est outre-Rhin que les effectifs d'EADS sont les plus importants (17.260 employés), devant la France (14.960), le Royaume-Uni (7.760) et l'Espagne (7.300). 

Effectifs dEADS en Europe | Infographics Les syndicats dénonçent une logique "purement financière" --------------------------------------------------------- FO dénonce ces suppressions d'emplois, affirmant que "*le groupe EADS se porte bien financièrement et que ses carnets de commandes sont bons, voire importants* ". Le syndicat pointe "*une logique purement financière avec comme seule volonté affichée, un taux de rentabilité à 10 %* " et a exigé que le groupe EADS ne procède à "*aucun licenciement sec* ". De son côté, la CGT trouve cette décision tout simplement incompréhensible. "*La partie "Espace" marche bien ! Cette année, on a vendu d'avantage de satellites, on a eu des contrats pour la fusée Ariane... C'est absolument incompréhensible aujourd'hui qu'on attaque l'emploi chez Astrium, en France* ", a expliqué Michel Molesin, salarié Astrium et délégué du syndicat au comité de groupe européen. "*On a un carnet de commandes qui augmente, et n nous dit qu'il faut supprimer des emplois dans cette filière ! J'espère que l'Etat ne va pas laisser faire ça* ", a-t-il poursuivi.   Pourquoi cette filière en particulier ? --------------------------------------- Il est vrai qu'un plan de restructuration de cette ampleur a de quoi étonner, [alors que l'année 2012 d'EADS a été extrêmement positive](http://www.franceinfo.fr/economie/tout-info-tout-eco/eads-se-voit-pousser-des-ailes-905853-2013-02-28). Mais la direction d'EADS met en avant que les deux filières en question coûtent trop cher. Le géant européen de l'aéronautique et de défense souffrirait de la concurrence d'entreprises situées dans les pays émergents, qui offriraient des opportunités de croissance bien plus importantes. "*Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant* ", s'est justifié Tom Enders, président exécutif d'EADS, dans un communiqué du groupe. Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront "*pas rester sans conséquence pour l'activité et les emplois* ", avait ainsi averti le patron d'EADS dans un entretien à un magazine allemand.

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