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Dominique Stauss-Kahn a suggéré jeudi aux pays de la zone euro "d'aider d'une façon ou d'une autre" la Grèce.

Cette proposition du patron du FMI intervient alors que la Commission européenne a placé mardi la Grèce sous une surveillance sans précédent.Dans le même temps, l'idée d'un soutien de la zone euro à Athènes continue à faire son chemin même si les résistances restent importantes, en Allemagne notamment.
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Athènes, en grande difficulté, va devoir faire de nombreuses réformes pour sortir de l'orage (AFP Photos)

Cette proposition du patron du FMI intervient alors que la Commission européenne a placé mardi la Grèce sous une surveillance sans précédent.

Dans le même temps, l'idée d'un soutien de la zone euro à Athènes continue à faire son chemin même si les résistances restent importantes, en Allemagne notamment.

Dans ce climat, la monnaie européenne continuait de reculer jeudi face au dollar.

Le patron du FMI a ajouté: "c'est très difficile pour la zone euro, mais il semblerait quand même qu'elle ne puisse pas se permettre de ne pas aider la Grèce d'une façon ou une autre".

"Nous attendons et demandons à nos partenaires européens de soutenir la Grèce dans les jours à venir", a déclaré M. Papaconstantinou, le ministre grec des finances. "Ils doivent soutenir les efforts de la Grèce et dire aux marchés internationaux qu'il n'y a pas de maillon faible, que nous nous trouvons tous dans le même bateau et que nous devons travailler ensemble", a-t-il poursuivi.

Le gouvernement grec envisage d'emprunter environ 54 milliards d'euros au total en 2010, a indiqué le ministre. Or, en raison de se situation financière, la Grèce emprunte à des taux beaucoup plus élevés que les autres pays de la zone euro. Une charge difficile à supporter pour un pays déjà endetté.

L'Europe pourrait se pencher sur ce dossier les 15 et 16 février prochains. Entretemps, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 se seront retrouvés le 11 février à Bruxelles pour un conseil informel. Reste à savoir quel type d'aide les 27 peuvent apporter à la Grèce alors que d'autres pays affichent aussi d'importants déficits.

Diviser le déficit par quatre
Le programme budgétaire grec vise à réduire le déficit public de 12,7% du Produit intérieur brut en 2009 à moins de 3% en 2012. Pour cela, il comprend une série de mesures pour augmenter les recettes ou réduire les dépenses, dont l'adoption d'un arsenal anti-fraude, la réduction de primes aux fonctionnaires ou la baisse des dépenses des hôpitaux.

Le gouvernement a encore annoncé mardi des mesures supplémentaires: gel total des salaires des fonctionnaires, relèvement de l'âge légal du départ à la retraite ou augmentation des taxes sur les carburants.

Le gendarme budgétaire européen a "salué" ces nouvelles annonces, tout en demandant à la Grèce "d'envoyer le calendrier de leur mise en place dans les semaines à venir".

Il l'appelle aussi à "détailler davantage les mesures qui devront être mises en place en 2011 et 2012".

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