Deux attaques meurtrières en Norvège : l'explosion d'une bombe et une fusillade font au moins 91 morts
Actualisé à 9h30 samedi, avec nouveau bilan
L'armée a pris place au cœur de la capitale norvégienne vendredi soir, après ce qui apparaît comme une attaque concertée pour frapper le royaume scandinave. Les autorités recommandent de quitter le centre ville d'Oslo. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière contre la Norvège depuis la seconde guerre mondiale.
Sur la foi de témoignages, la police a parlé d'"une ou deux bombes". L'explosion a eu lieu à quelques mètres du principal bâtiment public abritant le gouvernement, le Premier ministre était absent à ce moment là.
Jens Stoltenberg est intervenu sur les ondes peu après pour montrer qu'il était sain et sauf. Il a qualifié la situation de "très grave".
Une réunion de crise du gouvernement était organisée dans la soirée.
Presque au même moment cet après-midi, sur l'île d'Utoeya, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d'Oslo, une fusillade a eu lieu. Un homme déguisé en policier a tiré sur une foule de 700 personnes réunies pour l'université d'été de la jeunesse du parti travailliste (le parti du Premier ministre). L'auteur de la fusillade a été arrêté. Il s'agit d'un Norvégien de 32 ans. Il pourrait être lié à l'explosion précédente.
Vers 23h, la police a indiqué avoir retrouvé des explosifs non utilisés sur l'île d'Utoeya, lieu de la fusillade.
Connexion entre les deux attaques ?
"Il y a des bonnes raisons de croire qu'il y a un lien entre les
événements. Il y a des témoignages qui renforcent cette idée", a déclaré le commissaire Sveinung Sponheim lors d'une conférence de presse.
_ Le suspect avait semble-t-il "des opinions hostiles à l'islam", selon la police : les éléments postés par le suspect sur internet laissent penser qu'"il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste", a déclaré le commissaire de police Sveinung Sponheim.
Réactions
Les États-Unis, l'Union européenne, l'Otan et les gouvernements européens ont condamné ces attaques meurtrières.
- Le président français Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable".
- Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a condamné "ces actes de lâcheté pour lesquels il n'y a aucune justification".
- Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est dit "choqué". "Les Nations unies se tiennent aux côtés du peuple de Norvège en ce moment
éprouvant", a-t-il dit. -
Ces attaques viennent "rappeler à toute la communauté internationale l'enjeu d'empêcher de tels actes de terrorisme et la nécessité de coopérer dans le domaine du renseignement", a enfin déclaré le président américain Barack Obama.
Clara Beaudoux, avec agences
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