Des soldats allemands s’installent en Alsace
Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale et l'occupation nazie, des soldats allemands vont s’installer en France. Le bataillon, qui comptera plus de 600 hommes - des fantassins et des unités spécialisées, prendra ses quartiers à Strasbourg-Illkirch, en Alsace.
"C'est pour nous un honneur et une joie que, pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, la France ait déclaré que la Brigade franco-allemande ne soit pas seulement stationnée en Allemagne mais également en France", a déclaré la chancelière allemande à la presse, en marge de la 45ème Conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité, considérée comme le "Davos" des questions de défense et de sécurité.
Cette unité opérationnelle de la brigade franco-allemande, qui compte au total environ 5.OOO hommes - 2.800 soldats allemands et 2.300 français - était en effet jusqu'ici entièrement stationnée en Allemagne.
"C'est une démarche historique, conscients que nous sommes que nous devons être à la hauteur de ce qu'ont fait nos prédécesseurs en matière d'amitié entre l'Allemagne et la France", a pour sa part déclaré le président français, Nicolas Sarkozy.
Créée en octobre 1989, la Brigade franco-allemande (BFA) a pour mission principale de participer à des opérations de maintien et de rétablissement de la paix, ou à caractère humanitaire.
Une unité qui se voulait aussi un nouveau symbole de la réconciliation entre les deux nations, avaient conjointement déclaré le chancelier allemand Helmut Kohl et son homologue français François Mitterrand lors du sommet franco-allemand de Karlsruhe en novembre 1987.
En 1993, la BFA a été placée sous le commandement opérationnel du Corps européen, dont elle constitue le noyau dur.
Bientôt déployée de part et d'autre du Rhin, la brigade conservera deux régiments français stationnés en Allemagne. Le 110ème régiment d'infanterie conservera ainsi sa garnison de Donaueschingen. Le 3ème régiment de hussards d'Immendingen devrait quant à lui être dissout "après 2012" mais remplacé par un régiment français qui reste à désigner, selon le ministère français de la défense.
Cécile Mimaut, avec agences
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