Des milliers de manifestants à Athènes
Le groupe le plus important de manifestants, formé d'étudiants et
d'enseignants, a commencé à défiler vers la place centrale de
Syntagma où se trouve le Parlement grec, sous des banderoles
appelant à " renvoyer (le Premier ministre) Caramanlis " et qualifiant
le gouvernement d'" Etat de tueurs ".
_ Des incidents ont éclaté entre manifestants et policiers, devant le Parlement.
Plusieurs centaines de militants du Front communiste syndical (Pame), réunis à l'occasion de la grève, participaient pour leur part à un cortège dans une autre direction, vers le ministère du travail.
Les deux grandes centrales syndicales du pays, la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, 600.000 adhérents) et la Fédération des fonctionnaires (Adedy, 200.000 membres) ont de leur côté appelé les travailleurs à un rassemblement "paisible" devant le parlement, sur la place Syntagma, à partir de la mi-journée.
"La participation à la grève est totale, le pays est à
l'arrêt", a déclaré Stathis Anestis, porte-parole du syndicale du secteur privé.
_ Le trafic aérien, le fonctionnement des hôpitaux, des écoles et des banques sont en effet perturbés.
Les syndicats ont ignoré un appel du Premier ministre Costas Caramanlis qui avait souhaité hier soir dans un discours à la Nation que les syndicats renoncent à manifester afin d'éviter toute confusion entre les combats des travailleurs et la mort de l'adolescent tué samedi à Athènes par un policier.
Parallèlement, les résultats de l'autopsie d'Alexis Grigoropoulos ont été délivrés ce matin. Selon les premières informations, l'adolescent de 15 ans a été tué par ricochet d'une balle tirée par un policier.
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