Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Rome à l'appel du Parti démocrate (opposition)
Sous une immense banderole réclamant "Une autre Italie", deux cortèges composés de manifestants venus de tout le pays ont convergé place St-Jean-de-Latran.
Cette démonstration de force de l'opposition tombe à trois jours du vote d'une motion de censure contre le gouvernement de Silvio Berlusconi, prévue mardi.
Le chef du gouvernement dispose avec son allié, la Ligue du Nord, d'une majorité confortable au Sénat, mais après la rupture avec son ex-allié Gianfranco Fini, il lui manque des voix à la Chambre des députés. Gianfranco Fini a formé un nouveau parti, Futur et Liberté (FLI) avec des dissidents du parti de Berlusconi, le Peuple de la Liberté (PDL).
Différentes inquiétudes
Beaucoup de jeunes étaient présents samedi dans la manifestation romaine, alors que les étudiants sont mobilisés depuis plusieurs semaines contre une réforme des universités et des coupes budgétaires décidées par le gouvernement. "Pas d'histoire, pas de futur", proclamait une de leurs banderoles.
Tout l'état-major du Parti Démocrate (opposition) était présent dans la cortège et l'Italie des Valeurs (IDV), parti dirigé par l'ex-magistrat anti-corruption Antonio Di Pietro et allié du PD, soutenait également cette manifestation.
Une section du cortège était entièrement consacrée au monde de la culture, sous la banderole "Pain et culture", pour protester contre les coupes budgétaires qui touchent durement ce secteur qui emploie 550.000 personnes en Italie.
Les retraités étaient également bien présents. "Le gouvernement a tout détruit, notamment la santé et les retraites", a déploré Silvio Andagalli, un retraité de 76 ans de Frosinone, près de Rome.
Manifs de soutien à Berlusconi prévues dimanche
Cette manifestation, décidée bien avant l'annonce de la motion de censure mardi au parlement, sera suivie dimanche par des rassemblements organisés par le Peuple de la Liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, dans plusieurs villes italiennes.
"Depuis quelques mois, la vie publique italienne est paralysée par une crise politique irresponsable (...), une crise faite de mensonges et de calomnies sur le président du Conseil", a dénoncé samedi M.Berlusconi dans un message audio adressé à ses partisans.
M.Berlusconi a été impliqué dans plusieurs scandales sexuels qui ont poussé son épouse Veronica Lario à demander le divorce. Dernier épisode en date: il a reconnu avoir appelé la police de Milan pour faire libérer une jeune Marocaine, Ruby, qui aurait participé à des fêtes chez lui contre rémunération.
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