Des dizaines de milliers d'"indignés" ont manifesté dimanche dans tout le pays, en particulier à Madrid et Barcelone
35.000 à 40.000 manifestants, rassemblés au sein de six colonnes venues de tous les quartiers de la périphérie de Madrid, ont convergé sur la Puerta del sol, la place du Parlement.
"Contre le chômage. Organise-toi et lutte. Marchons ensemble contre le chômage et le capital", proclamait une pancarte qui ouvrait la marche de la "colonne sud-ouest".
"Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers", affirmait une autre banderole en lettres rouges. "Nous devons préparer une grève générale. Nous allons paralyser ce pays", lançait un orateur au micro.
"Les banques et les gouvernements qui ont provoqué cette situation doivent savoir que nous ne sommes pas d'accord avec les mesures et les coupes budgétaires, que nous avons l'intention de nous faire entendre, et que nous le ferons", assurait la plate-forme des "indignés" qui appelait à manifester à travers toute l'Espagne.
D'autres manifestations à Barcelone, Valence, Grenade...
A Barcelone, la seconde ville d'Espagne, des dizaines de milliers d'indignés - 50.000 selon la police régionale - ont également manifesté dimanche soir contre le chômage et la crise. Sous le slogan "la rue est à nous, nous ne paierons pas pour leur crise", le cortège a traversé dans le calme le centre de la capitale catalane, de la Plaza de Catalunya à la Plaza de Palau, proche du parlement régional.
D'autres manifestations se sont déroulées dimanche en Espagne, notamment à Valence, troisième ville d'Espagne, où plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues, certaines avec un morceau de scotch collé sur la bouche en signe de pacifisme. Selon les médias, 5.000 personnes ont notamment manifesté à Grenade (sud), autant à Malaga (sud) et Bilbao (nord-ouest).
Première grande mobilisation des "indignés"
Cette journée marquait la première grande mobilisation nationale du mouvement des "indignés", né spontanément en Espagne le 15 mai. Ce mouvement rassemble des jeunes, mais aussi des citoyens de tous horizons, qui protestent contre le chômage (21,29% de la population active), la précarité sociale, les hommes politiques accusés de ne pas les représenter et les dérives du capitalisme.
Ils avaient démantelé dimanche dernier à Madrid leur campement de la place de la Puerta del Sol, qui était devenu le symbole de cette vague de contestation.
Les "indignés", profitant d'un large soutien populaire, veulent maintenant consolider leur mouvement en organisant des assemblées dans les quartiers et d'autres manifestations ponctuelles dans les semaines à venir.
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