Dassault, EADS et Finmeccanica : une alliance pour un drone européen?
Fabriqués en Israël et aux Etats-Unis depuis plusieurs années, ces mini-avions
sans pilote permettent de filmer pendant 24 heures d'affilée. Ils sont devenus de véritables
outils de guerre.
Après de longues années de rivalités, Dassault,
EADS et Finmeccanica, trois sociétés française,
européenne et italienne, sont tombés d'accord pour demander aux gouvernements européens de lancer un programme
de drone de surveillance.
Dans leur communiqué commun, ces géants de l'aéronautique se disent prêt à
travailler ensemble sur un projet de drone MALE (moyenne altitude, longue
endurance).
Pression d'un ministre français
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense français a déploré l'absence
de coopération entre les constructeurs européens dans ce domaine. Et il avait annoncé mardi une commande de douze drones à la société américaine
General Atomics.
Après des mois des tensions, les trois constructeurs
européens n'ont pas tardé à réagir en affichant leur souhait
d'alliance.
Difficulté supplémentaire en Europe
Pour être autorisé à voler dans l'espace aérien européen, les
drones fabriqués aux Etats-Unis ou en Israël doivent être adaptés, une opération extrêmement coûteuse pour les
constructeurs. Un problème qui pourrait donc être résolu s'il était pris en compte dés la conception de l'engin.
Une affaire de "souveraineté"
Jusqu'à présent, les renseignements produits par les drones sont recueillis par les Etats-Unis ou Israël. Et ensuite redirigés vers l'Europe par l'intermédiaire
d'une procédure de transmission, lente et chère. D'après les trois entreprises, un drone européen permettrait "la souveraineté et l'indépendance européenne en matière de
gestion de l'information et du renseignement ".
Reste que "l'Europe a perdu au moins dix ans ", et "plus ça dure, plus les Américains et les Israéliens domineront " a regretté le patron d'EADS Tom Enders.
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