Crise/référendum : le "non" donné gagnant en Islande
Quelque 230.000 Islandais se prononcent ce samedi par référendum sur l'accord financier international Icesave.
Le scrutin porte le nom d'une banque islandaise en ligne qui a fait faillite fin 2008. Ses opérations étant essentiellement tournées vers des clients britanniques et néerlandais : ces derniers ont perdus 3,5 milliards d"euros. Leurs gouvernements respectifs les ont indemnisés, mais Londres et Amsterdam réclament à présent que Reykjavik les rembourse.
Les trois pays étaient parvenus à un accord en 2009, mais le chef de l'Etat islandais avait refusé de promulguer le projet de loi, ce qui a imposé la tenue du référendum.
Un texte déjà "obsolète"
Si le texte Icesave est accepté, le plan de remboursement s'échelonnera jusqu'en 2024. Mais selon la dernière enquête, le non recueillerait 74% des suffrages. Le scrutin se transformerait ainsi en vote de protestation des contribuables islandais, résolus à ne pas payer la facture d'Icesave à n'importe quel prix. Les dettes de l'île s'élèvent déjà plus de 15.000 dollars par habitant.
Dans la perspective d'un non, le gouvernement a relancé les négociations avec Londres et La Haye. Une meilleure offre aurait déjà été obtenue, ce qui rend le texte "obsolète" et le référendum "sans signification" . Le ministre des Finances a tenu à rassurer les créanciers de l'île vendred : "une victoire du non ne signifiera pas que nous refuserons de payer".
Les premiers résultats sont attendus à en fin de soirée.
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