Crise économique: mauvais chiffres à l'est de l'Europe
En 2012, la Pologne avait vu son PIB progresser de 1,9% contre 4,5% en 2011. Les dirigeants polonais attendent «une certaine amélioration au second semestre de l'année, à condition toutefois d'avoir une relance d'activité économique sur les marchés qui absorbent les exportations polonaises ». Le FMI estime que l’économie du pays, largement dépendante des ventes polonaises vers la zone euro et notamment de son voisin allemande, pourrait croitre cette année de 1,3%.
Autre pays en retrait, la République tchèque, dont le PIB s’est replié de 0,8% au premier trimestre, par rapport au précédent. Il s’agit du sixième trimestre de baisse consécutif. Ce pays dépend, quant à lui, de la production automobile et des exportations. «La récession de l'économie tchèque ne se rapproche pas de la fin mais, au contraire, elle s'aggrave», a averti Petr Dufek, analyste de la banque CSOB.
La Slovaquie voisine est, elle, membre de la zone euro. Ses points forts, l’industrie automobile et l’électronique, sont affectés par la crise. Le PIB est en hausse de 0,3% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent.
Le PIB de l’Estonie, qui accumulait encore récemment les records (8,0% de croissance en 2011) a baissé de 1% au 1er trimestre 2013. Le chômage qui était de 9,3% au dernier trimestre 2012, est monté à 10,2%, trois mois plus tard.
La Lettonie fait mieux avec 1,2% au premier trimestre contre 5,6% sur l’ensemble de l’année 2012. C’est le meilleur résultat de la zone euro.
Des bonne surprises
Les surprises viennent des régions plus orientales. La Hongrie a vu son PIB augmenter de 0,7% au premier trimestre 2013, sortant de la récession. Le gouvernement attend le même résultat pour toute l’année alors que le FMI table sur 0,2%. De son côté, la Roumanie a connu une croissance de 0,5% pour la même période.
Pour sa part, la Slovénie qui souffre particulièrement de la dégradation de l’économie en zone euro a vu son taux de chômage reculer en mars 13,4% de la population, contre 13,6% en février et janvier.
De son coté, l’Allemagne n’a pas brillé avec une croissance de 0,1% pour le premier trimestre 2013. Berlin précise que ce résultat est du au fait que les investissements des entreprises ont continué à reculer alors que les ménages ont fait preuve «d’impulsions positives en matière de consommation». La bonne santé de l'économie allemande, deuxième pays exportateur au monde, est prioritaire pour les pays à l'est de l'Europe, qui réalise une grande partie de leurs échanges avec lui.
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