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Crise des migrants : Hollande et Merkel affichent leur unité à Strasbourg

Les deux dirigeants se sont exprimés côte-à-côte mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg, 25 ans après un exercice du même type mené par François Mitterrand et Helmut Kohl après la chute du Mur de Berlin. Angela Merkel et François Hollande ont réclamé à l'unisson "plus d'Europe" face aux crises, notamment celle des réfugiés.
Article rédigé par franceinfo
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  (C'est la première fois depuis 25 ans qu'un président français et un chancelier allemand s'expriment côte-à-côte devant le Parlement européen © REUTERS/Vincent Kessler)

"Il y a une tentation de repli national chaque fois qu'il y a une épreuve. Rien n'est pourtant plus vain que de chercher à se sauver seul, à se dérober, à s'abriter quand des événements majeurs se produisent dans le monde entier" , a mis en garde François Hollande dans son discours. 

La chancelière allemande a abondé dans le même sens : "Plus que jamais, il faut plus d'Europe" , a-t-elle martelé devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, avant d'ajouter :

"Se cloisonner, se fermer à l'époque de l'internet, c'est une illusion."

Les deux dirigeants se sont surtout étendus sur la crise des réfugiés engendrée par la guerre en Syrie, qui met les mécanismes européens à rude épreuve, notamment le traité de libre-circulation de Schengen.

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Les réfugiés, une "chance"

"Nous devons nous en tenir à nos valeurs car autrement nous risquons de perdre nos valeurs et notre identité. Si nous ne respectons pas cela, nous nous méprisons nous-mêmes" , a déclaré Angela Merkel.

Au moment où l'Allemagne est confrontée à l'arrivée de centaines de milliers de migrants sur son sol, la chancelière a maintenu un discours d'ouverture malgré les oppositions qui se manifestent dans son pays :

"Nous devons assumer de façon responsable l'attrait de l'Europe (...) Les chances sont beaucoup plus importantes que les risques."

François Hollande a reconnu de son côté que l'Europe avait "tardé à comprendre que les tragédies au Moyen-Orient et en Afrique auraient des conséquences pour elle". 

"Maintenant, c'est une crise humanitaire à laquelle nous faisons face, avec un afflux de réfugiés", a déclaré le président de la République
 

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