Crise de la dette : "les propositions ambitieuses" de Sarkozy et Merkel
“Nous voulons dire notre volonté absolue de défendre l'euro (...) et d'avoir sur tous ces sujets une identité de vues et de propositions entre la France et l'Allemagne”, a dit Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse.
Dans une lettre qui sera adressée demain à la présidence de l'Union européenne, France et Allemagne proposent de créer “un gouvernement économique de la zone euro ”.
Constitué du conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, il se réunira deux fois par an et élira un président stable pour deux ans et demi. Nicolas Sarkozy a dit que le nom d'Herman Van Rompuy, actuel président du Conseil européen, avait été avancé pour présider cette nouvelle instance.
Paris et Berlin proposent en outre l'adoption avant l'été 2012 d'une “règle d'or”, déja proposée en France, pour inscrire dans les Constitutions l'objectif de réduction des déficits.
Il est avancé par ailleurs l'idée d'une taxe sur les transactions financières, qui sera proposée au plan européen.
_ Pour la France et l'Allemagne, début 2012 sera examinée pour 2013 l'idée d'un impôt sur les sociétés, commun dans son assiette et dans son taux.
Non aux euro-obligations
Les deux dirigeants ont tous deux jugé prématurée l'éventuelle création d'obligations européennes communes. “Mme Merkel et moi-même avons la même conception sur les eurobonds”, a déclaré le président français, estimant que ces obligations “peuvent éventuellement être la conclusion, la fin d'un processus d'intégration européenne, (...) en aucun cas un préalable”.
Au cœur de la tempête qui ébranle les places financières sur fond de crainte de contagion de la crise de la dette, les marchés font pression pour une plus grande intégration budgétaire afin d'éviter une désintégration de la monnaie unique.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a réaffirmé la volonté de son gouvernement de tenir ses engagement en matière de réduction des déficits publics.
Il a rappelé “la volonté absolue de la France de respecter ses engagements en matière de réduction des déficits”, soit les ramener à 4,6% du produit intérieur brut en 2012 (contre 5,7% cette année), avant d'atteindre 3% en 2013.
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