Crise belge : les francophones veulent sauver l’unité du pays
Elle s’appelle Marie-Claire Houard, elle a 45 ans. Cette fonctionnaire liégeoise, qui confesse "parler mal le néerlandais" et "devoir retourner sur les bancs de l’école" pour apprendre la langue parlée par plus de 60% de la population dans son pays, est à l’origine de la pétition pour l’unité belge. Une pétition lancée le 10 août dernier pour mobiliser les partisans d’une Belgique toujours une entre les Flamands et les Wallons francophones.
Cet appel à manifester intervient alors que les politiques flamands et belges élus aux législatives le 10 juin, ne sont toujours pas parvenus à constituer un gouvernement d’unité nationale et qu'une menace de scission du royaume plane. Le roi Albert II, 73 ans, était en consultation lundi et mardi avec les présidents des principaux partis du royaume, représentant les 2/3 des sièges du parlement. Son objectif : les convaincre de participer à un forum sur la réforme des institutions belges, devenue indispensable. Mais les partis restent réticents.
Marie-Claire Houard aussi avait tenté de faire appel aux politiques. Sans réponse. Certains "people" portent tout de même les couleurs du drapeau belge, haut et fort. Parmi eux, Annie Cordy ou Benoît Poelvoorde ont apposé leurs noms à la pétition. "On en est à peu près à 108.000 signatures sur Internet, 1.500 par texto, 23.000 sur papier", indique-t-elle. Un tiers des signataires seraient de Flandres.
Marie-Claire Houard est l’initiatrice de la pétition et l’organisatrice de la manifestation qui va avec, prévue dimanche, à 10h. Elle attend entre 20.000 et 30.000 personnes. "50.000 serait formidable !", s’exclame-t-elle, "10.000 un peu dommage." Les quelques manifestations organisées ces derniers mois pour l’unité de la Belgique n’avaient réuni qu’une centaine de personnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.