Crimée : les Occidentaux multiplient les pressions sur Moscou
Le communiqué de l'Elysée, publié mercredi après-midi, laisse entrevoir un ton ferme de la part du président de la République. François Hollande s'est entretenu avec Vladimir Poutine, par téléphone, et il a essentiellement été question de la situation en Crimée.
Selon le chef de l'Etat, le rattachement de la Crimée à la Russie serait "une annexion inacceptable ", et le référendum prévu le 16 mars prochain "n'a aucune base légale ".
François Hollande, au cours de cet entretien, a tout de même souligné qu'"il était encore temps d'éviter une escalade inutile et dangereuse ". Par ailleurs, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, sont attendus le 18 mars prochain à Moscou.
Pression diplomatique
Un autre communiqué, quelques heures plus tôt, avait déjà donné la teneur de la position des Occidentaux dans le dossier ukrainien. Le G7 appelle la Russie à stopper les préparatifs du référendum du 16 mars prochain. "En plus de son impact sur l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, l'annexion de la Crimée pourrait avoir de graves conséquences pour l'ordre juridique qui garantit la cohésion et la souveraineté de tous les Etats ", souligne le groupe des sept pays les plus industrialisés au monde, qui menace Moscou en évoquant des "mesures supplémentaires, individuellement et collectivement " à l'égard de la Russie.
Autre déclaration d'importance, enfin, celle d'Angela Merkel, en marge d'un déplacement à Varsovie. La chancelière allemande estime que le volet politique de l'accord entre l'Ukraine et l'Union européenne pourrait être signé la semaine prochaine, "lors du prochain sommet de l'UE " à Bruxelles. Une initiative qui devrait fortement déplaire à Moscou, alors qu'un entretien entre les chefs de la diplomatie américain et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, doit avoir lieu à Londres vendredi.
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