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Coup de chaud en Turquie, après l'adoption en France de la loi sur les génocides

L'Arménie applaudit, la Turquie hausse le ton. Le vice-Premier ministre parle de "trahison de l'histoire", le Premier ministre, de "plaies irréparables". Erdogan condamne "une politique fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie". L'ambassadeur à Paris est rappelé, toutes les visites officielle sont suspendues.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Bulent Kilic AFP)

Cette fois, on y est, dans la crise diplomatique franco-turque. La loi, votée aujourd'hui au Parlement français pour réprimer la négation des génocides, ne passe décidément pas à Ankara. Même s'il n'est pas formellement question du génocide arménien...

Déjà, avant le vote de la loi, le ton était pas mal monté. Il a pris une autre dimension après le vote. Très vite, l'ambassadeur à Paris a été rappelé, pour consultations, comme on dit. Ensuite, il y a eu cette sortie du vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç, qui a condamné une "loi équivalant à une trahison de l'histoire et des réalités historiques" .

Même son de cloche du côté du Premier ministre : "cette proposition a été adoptée malgré tous nos avertissements (...) Elle relève d'une politique fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie (...) Cela va ouvrir des plaies irréparables et très graves dans les relations bilatérales" . Et Recep Tayyip Erdpgan de se faire plus précis : toutes les visites officielles sont suspendues, la coopération militaire est gelée. Et d'autres mesures "graduelles" de représailles ne sont pas exclues...

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