Corruption: le procès de Berlusconi va reprendre
Le procès de Silvio Berlusconi, dans l'affaire de la corruption de son ex-avocat, va reprendre le 27 novembre à MilanLe procès de Silvio Berlusconi, dans l'affaire de la corruption de son ex-avocat, va reprendre le 27 novembre à Milan
Le président du Conseil italien est poursuivi pour avoir versé 600.000 dollars à David Mills contre de faux témoignages concernant des placements de son empire financier Fininvest.
Les poursuites contre lui ont été suspendues il y a un an après le vote d'une loi lui accordant l'immunité pénale, mais la Cour constitutionnelle l'a jugée illégale.
Dans des entretiens avec le journaliste Bruno Vespa, publiés prochainement, et dont des extraits ont été rendus publics samedi, le chef du gouvernement a prévenu que, même en cas de condamnation, "il ne démissionnera pas".
Dans le cadre de l'affaire Mills, la cour d'appel de Milan a confirmé la semaine dernière la condamnation à quatre ans et demi de prison de David Mills, l'ex-avocat britannique de Silvio Berlusconi, pour faux témoignage en sa faveur en 1997.
Par ailleurs, un procès pour fraude fiscale et faux en bilan, intenté contre Silvio Berlusconi, va reprendre le 16 novembre
Il s'agit de la première affaire concernant le chef du gouvernement italien qui revient devant la justice depuis la levée de son immunité judiciaire.
Le parlement avait voté l'an dernier une loi suspendant les poursuites pendant la durée de son mandat. La Cour constitutionnelle l'a jugée illégale et l'a annulée le 7 octobre.
Silvio Berlusconi est accusé de fraude dans la gestion d'entreprises de son empire médiatique.
Il est poursuivi pour fraude fiscale, faux en bilan, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent, notamment lors de l'acquisition de droits de diffusion de films américains par son groupe de télévision Mediaset. Il est soupçonné de faux en écriture dans leur facturation.
Grâce à ces opérations, le groupe de Silvio Berlusconi aurait constitué des caisses noires à l'étranger et réduit en Italie les bénéfices de Mediaset pour que le groupe paye moins d'impôts, selon l'accusation.
Silvio Berlusconi et ses avocats se sont toujours montrés confiants quant aux perspectives d'acquittement. "Les deux procès intentés contre moi sont fallacieux, risibles et absurdes, je le montrerai aux Italiens en intervenant à la télévision, je me défendrai en justice et tournerai mes accusateurs en ridicule", a dit le "Cavaliere" après la levée de son immunité.
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