Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus : la Commission européenne chargée de préparer un plan de sortie de crise, Emmanuel Macron plaide pour "une réponse solidaire, organisée et forte"

Un court sommet européen de moins de cinq heures par vidéoconférence a été organisé jeudi. Les diplomates européens avaient prévenu qu'il ne serait pas décisif. Car le débat a surtout fait réapparaître les vieux clivages, déjà présents après la crise financière de 2009.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors du sommet européen qui a eu lieu en vidéoconférence le 23 avril 2020. (IAN LANGSDON / AFP)

Face à la crise liée à l'épidémie du nouveau coronavirus, Emmanuel Macron souhaite l'unité de l'Union européenne. "Il nous faut une réponse solidaire, organisée et forte", a déclaré le chef de l'Etat, jeudi 23 avril, à l'issue d'un sommet européen par visioconférence. Il a appelé à aller "plus loin, plus fort" vers la souveraineté européenne, alors que les 27 dirigeants de l'UE ont chargé jeudi la Commission européenne de préparer un plan de sortie de crise. Ce plan devrait comprendre une proposition de budget pour la période 2021-2027, incluant un fonds pour relancer l'économie européenne après les mesures de confinement.

Paris souhaite un plan de relance de l'ordre de 5 à 10 points de PIB (soit de 800 à 1 600 milliards d'euros) sur lequel, selon Emmanuel Macron, il existe un accord de principe au sein de l'UE. Mais, sur les modalités, il souhaite l'émissions de dettes avec "une garantie commune" afin de financer "des transferts budgétaires vers une région ou un secteur particulièrement touchés, avec des règles et une gouvernance très claires et acceptées par tous".

Des propositions attendues vers mi-mai

Toutefois ce dernier point ne fait pas consensus, comme l'a reconnu Emmanuel Macron. "Le marché unique profite à certains États ou régions qui sont les plus productifs parce qu'elles produisent des biens qu'elles peuvent vendre à d'autres régions. Si on abandonne ces régions, si on laisse tomber une partie de l'Europe, c'est toute l'Europe qui tombera", a-t-il prévenu.

"Les pays qui bloquent, ce sont toujours ceux ceux qu'on connaît, les frugaux : l'Allemagne, les Pays-Bas. Est ce qu'ils accepteront ? Nous sommes dans la discussion", a-t-il ajouté, en estimant qu'il s'agissait d'Etats "dont la psychologie profonde et les contraintes politiques justifient des positions très dures". 

Selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le plan de sortie de crise devrait être présenté dans "la deuxième ou la troisième semaine de mai".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.